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Les Français plutôt réservés sur l’usage de la biométrie dans la vie quotidienne, selon une étude du CRÉDOC

RSS CNIL - , 8/07/2013

Le sujet de la biométrie dans la vie quotidienne à l’horizon 2020 est inscrit au programme d’études de la CNIL. À l’occasion de son enquête biannuelle sur les conditions de vie et aspirations des Français, le CRÉDOC a ainsi reçu le soutien de la CNIL pour conduire une recherche permettant de dresser un premier état des lieux sur le niveau réel de perception des technologies biométriques et sur leur acceptabilité sociale.

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Peu d'études ont été publiées sur la perception par les Français de l'usage de la biométrie. Or, pour mesurer les enjeux qui se profilent en termes de protection des données, il s'agit d'évaluer le degré d'acceptabilité sociale de cette technologie. C'est dans ce cadre que la CNIL a apporté son soutien à la recherche du CRÉDOC. Les résultats de cette recherche mettent en évidence qu'une majorité de Français [1] se déclare favorable à un usage " régalien " de la biométrie dans deux cas précis :
  • les fichiers de police à des fins de recherche d'infractions (76 %)
  • la carte d'identité (65 %)
Ils sont en revanche beaucoup plus réservés quant à l'usage de la biométrie dans la vie quotidienne. Ainsi, seuls 27% des personnes interrogées sont favorables à l'utilisation de données biométriques comme moyen de paiement. De même, le recours à la biométrie à des fins d'identification dans un cadre professionnel ou de loisirs n'est pas souhaité par la majorité des personnes interrogées : seules 32 % d'entre elles se déclarent " tout-à-fait " ou " assez d'accord " pour que des informations biométriques puissent être utilisées pour les identifier dans les équipements de loisir. Les Français sont particulièrement soucieux de pouvoir choisir d'accepter ou de refuser, au cas par cas, l'usage de ces techniques dans leur vie quotidienne. Ils sont 46% à considérer qu'utiliser les empreintes digitales pour s'identifier peut leur faciliter la vie, à condition d'avoir le choix de le faire ou non. Près d'1/3 des Français considèrent également que l'utilisation des empreintes digitales dans les actes de la vie courante comporte des risques pour la vie privée et ne devrait pas être possible. Enfin, pour 90% des personnes interrogées, le recours à des logiciels de reconnaissance faciale permettant de retrouver sur internet les photos d'une personne est préoccupant. Ces chiffres sont à analyser à la lumière du sondage réalisé en novembre 2012 par TNS Sofres pour la CNIL sur la place des photos et de la reconnaissance faciale dans la vie numérique, dans lequel 41% des internautes [2] se disaient inquiets des technologies de reconnaissance faciale. Pour une analyse détaillée des résultats du sondage, vous pouvez consulter le dernier numéro de la lettre IP numéro 4 de la Lettre IP de la CNIL, dont la version en anglaise vient d'être mise en ligne.

Les résultats complets de la recherche du CREDOC sont disponibles en ligne :

Les Français se montrent réservés sur l'usage de la biométrie dans la vie quotidienne ", Collection des Rapports, CRÉDOC, n° 291, mai 2013. Une version synthétique, parue dans le 260e numéro de Consommation et modes de vie, est également disponible : " Les Français sont réticents à la banalisation des techniques d'identification biométrique ", CREDOC, Consommation et modes de vie, n° 260, mai 2013.

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