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Le mail à DSK dont Marcela Iacub « ne se souvient plus »

Chroniques judiciaires - Pascale Robert-Diard, 26/02/2013

"Cher Dominique, Après tant de mensonges et d'esclandres, je me sens obligée maintenant de te dire la vérité. Je sais que tout ceci n'est pas très beau à entendre mais ma conscience me tourmente depuis presque un an. Je suis … Continuer la lecture

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"Cher Dominique,

Après tant de mensonges et d'esclandres, je me sens obligée maintenant de te dire la vérité. Je sais que tout ceci n'est pas très beau à entendre mais ma conscience me tourmente depuis presque un an. Je suis une personne honnête et je me suis laissé entraîner d'une manière un peu légère dans un projet te concernant auquel je n'aurais pas dû participer. Les gens avec lesquels j'ai travaillé m'ont un peu dégoûtée après coup parce qu'ils se sont servis de moi comme d'un instrument pour te nuire. Et ce n'est pas cela que je cherchais. Je te jure. Je ne voulais pas te nuire mais essayer de comprendre ce phénomène étrange que tu es.

Mon livre sur ton affaire américaine, je l'ai écrit parce que ce sont eux qui me l'ont demandé. Le fait de chercher à te rencontrer était parti du même projet. Sans te dire tout le reste. Il m'a fallu te faire croire que j'étais éprise de toi, que j'étais folle de toi. Et puis que j'avais mon coeur meurtri, que j'étais jalouse et tout ce que tu sais. Je suis désolée. Je te demande pardon mais je sais que tu ne me pardonneras jamais. Je ne le ferais pas non plus à ta place. Mais sache en tout cas que je le regrette profondément. J'ai essayé de te le dire il y a quelques mois mais tu ne voulais plus me parler. Mais c'est vrai que c'était en partie un peu de ta faute aussi. Tu aurais pu te rendre compte tout seul si tu avais fait un peu attention. 

Je te demande d'effacer ce mail. Je ne veux pas ajouter cet aveu au problème terrible que j'ai en ce moment à cause d'eux. Ce ne sont pas des gens méchants mais un peu inconscients et fous.".

Ce mail, adressé le 26 novembre 2012 à Dominique Strauss-Kahn par Marcela Iacub, a été lu publiquement à l'audience et versé au dossier, mardi 26 février par la défense de l'ancien patron du FMI.

"Marcela Iacub, que j'ai interrogée sur ce mail, ne s'en souvient plus", a indiqué Me Christophe Bigot, l'avocat des éditions Stock. "Elle m'a dit qu'elle n'avait pas le courage de le rechercher. Et elle a ajouté qu'elle ne croit pas qu'il soit dans l'intérêt de Dominique Strauss-Kahn qu'elle fouille dans ses mails". 


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