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La révélation tardive de Cécile Duflot

Actualités du droit - Gilles Devers, 21/08/2014

Parmi celles et ceux qui nous prennent pour des imbéciles, Cécile Duflot...

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Parmi celles et ceux qui nous prennent pour des imbéciles, Cécile Duflot n’est pas la plus mal placée. Alors que le « projet Hollande » était frelaté dès le premier jour, la grande puissance intellectuelle des Verts nous explique que, du fond de son âme, elle était convaincue de la vaillance de Hollande – d’où sa place au râtelier – mais qu’elle a été cruellement déçue, comme vous et moi… Oh bichette !

Cette prétentieuse inconsistante a donc décidé de nous lire le passionnant romain de son amour contre nature, avec « Voyage au pays de la désillusion ». Acceptant d’être ministre par illusion ? Pffff…

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Aussi, la plus insipide et nullarde des ministres du logement – lois annulées ou inapplicables – balance, et, comme c’est pour sa gloire, elle allume. On m’a souvent ici critiqué pour être trop sévère avec Hollande. Je ne le crois pas, car je parle de faits, que chacun peut vérifier. Mais surtout, je n’ai pas été ministre du leader minimo. Alors, un peu de décence, Miss Duflot… Je rappelle que EELV est partenaire de la majorité socialiste, et dirige avec le PS maintes villes et régions… Alors, les chouchous verts, on attend quoi pour se barrer ?

Sur Hollande

« J’ai fait le même chemin que des millions de Français. J’ai voté Hollande, cru en lui et été déçue… J’ai essayé de l’aider à tenir ses promesses, de l’inciter à changer la vie des gens, de le pousser à mener une vraie politique de gauche. Et j’ai échoué. Alors je suis partie ».

« François Hollande contre la dette, écrit-elle, c’est pire que Sisyphe et son rocher. Un discours d’affichage non suivi d’effets… On devait tenir les 3% de déficit, on ne l’a pas fait. François Hollande passe son temps à fixer des objectifs qu’il ne peut pas tenir. L’effet est dévastateur ».

« Faute d’avoir voulu être un président de gauche, il n’a jamais trouvé ni sa base sociale ni ses soutiens. A force d’avoir voulu être le président de tous, il n’a su être le président de personne. Cela n’est pas une question de tempérament, c’est la conséquence d’une succession de choix souvent inattendus et, parfois, incohérents entre eux ».

Sur El Blancos

« Manuel Valls est sérieux, obsédé par la politique depuis de très longues années. Il a un vrai plan de carrière, il veut réussir. (…) Je ne connais pas assez Manuel Valls et Nicolas Sarkozy pour savoir s’ils se ressemblent. Mais je sais que celui qui fut le premier ministre de l’Intérieur de François Hollande utilise des recettes similaires. Il déploie les mêmes techniques : saturation de l’espace médiatique, transgression. La figure est facile : le mec de gauche qui tient des discours de droite, c’est un peu l’écolo qui défend le nucléaire !

« C’est ce que j’appelle la triangulation des Bermudes. A force de reprendre les arguments et les mots de la droite, de trouver moderne de briser les tabous, et donc de défendre la fin des trente-cinq heures, de dénoncer les impôts, de s’en prendre aux Roms, de prôner la déchéance de la nationalité pour certains condamnés, de taper sur les grévistes, quelle est la différence avec la droite ? Une carte d’adhésion dans un parti différent ? Le fait de proclamer toutes les trois phrases "je suis de gauche" ? Formellement, factuellement, quels sujets les opposent ? A force de trianguler, ils ont fait disparaître la gauche ».

Donc, une larme pour notre pauvre bichette verte, qui y a cru, mais ni croit plus… Pour avoir joyeusement participé à cette politique de tous les reniements, un peu de décence de se part serait bienvenue. Par exemple en faisant camembert.

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