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Lorsque nos élites pensent la France trépasse !

Actualités droit du travail, par Artemis/Velourine - Artémis, 31/03/2012

Le remède miracle pour lutter contre le chômage vient d'être inventé...

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Le remède miracle pour lutter contre le chômage vient d'être inventé  par France Défis  : Mettre "l'allocation chômage au service de l'emploi" en donnant la possibilité à tout chômeur de transférer une partie de l'allocation qu'il aurait touchée s'il était resté à Pôle emploi à toute entreprise qui l'embaucherait en CDI et ce, pour une durée n'excédant pas la période d'indemnisation restant à couvrir.

Ce dispositif, baptisé ACE pour allocation contributive à l'emploi, donnerait "aux chômeurs un avantage compétitif sur le marché du travail", explique  Éric Gérard, le président de France Défis... 

Une solution innovante et "porteuse " selon les têtes " pensantes " de  France défis 

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Une idée tellement porteuse qu'elle fait l'objet  d'une analyse sur la page" Mon Figaro Select" et d'un commentaire sur la page"les dessous du social "de Marc Landré.

Après avoir brossé le bilan de N. Sarkozy  en matière d'emploi , en prenant le soin de souligner, je cite " À sa décharge, le chef de l'État fait mieux que François Mitterrand (+ 700.000 chômeurs entre 1981 et 1988) et Valéry Giscard d'Estaing (+ 900.000 chômeurs entre 1974 et 1981) qui avaient eu à affronter des crises bien moins violentes". La donne ne risque malheureusement pas de s'inverser dans les mois qui viennent, ne cesse de répéter Xavier Bertrand, le ministre du Travail".

Après avoir indiqué ( non sans raison)   je cite  que " les propositions des différents candidats à la présidentielle ne rivalisent guère par leur originalité. Toutes reprennent des options déjà mises en œuvre et sans qu'elles aient significativement fait leurs preuves : exonération de cotisations sociales d'un côté et contrats publics subventionnés de l'autre".

Marc Landré  fait le panégyrique  de cette solution , "politiquement difficile à assumer, qui n'a jamais été déployée mais qui pourrait avoir des résultats"

Les  praticiens du droit  devraient bondir  car cette mesure a déjà été mise en application et a fait un flop.................il y a  plus de 10 ans .... les français ont la mémoire courte et France Défis nous  prend pour des zozos !

Cette mesure s'appelait la convention de coopération , créée en 1994 :

 Le demandeur d'emploi embauché dans le cadre de la convention devait percevoir une allocation Assedic depuis au moins huit mois.
 L'employeur touchait pendant douze mois une aide égale au montant de l'allocation que percevait le demandeur d'emploi la veille de la signature de son contrat de travail.
 Le bénéficiaire reçevait un salaire au moins égal à cette allocation chômage.

 Un an  après sa création on pouvait lire dans  Libération   " Pour le régime d'assurance chômage, l'Unedic, habitué à indemniser passivement, cette mesure active en faveur de l'emploi constitue une véritable révolution culturelle. Pour les chômeurs, elle représente une chance de réinsertion. Et pour les patrons, c'est tout simplement un cadeau tombé du ciel. Au moment de la mise en place de ces conventions de coopération, en février dernier, le patronat et les syndicats, qui gèrent ensemble l'Unedic, s'attendaient à un succès. Ils avaient même annoncé, en fanfare, la création de 13.000 emplois chaque année grâce à cette formule. On est très loin du compte: à la fin du mois de juillet, 61 emplois seulement avaient été créés. Après huit mois d'existence, la formule a suscité moins d'une centaine d'emplois. Un vrai flop. D'autant plus cruel que les pouvoirs publics avaient placé beaucoup d'espoirs dans cette formule. Jacques Chirac lui-même avait semblé séduit. Il avait insisté, pendant sa campagne présidentielle, sur la nécessité vitale de développer ce mécanisme «d'activation des dépenses». 
   Le développement des conventions n'ira pas sans effet pervers, comme toujours avec les aides à l'emploi. Effet d'aubaine d'abord: dans les Bouches-du-Rhône, les trois emplois créés auraient de toute façon vu le jour, avec ou sans subvention. On peut donc s'interroger sur la nécessité de verser autant d'argent à des patrons." 

Pour aller plus loin 

France Défis  se présente comme  "un think tank" réformateur et indépendant.

Pour ceux qui ne le savent pas, un think tank est un  laboratoire d'idées en principe indépendante des partis, à but non lucratif, regroupant des experts et qui produit des études et des propositions dans le domaine des politiques publiques.

Créé il y a  5 ans par des acteurs de la société civile, "soucieux de participer à l'amélioration du bien public et à la modernisation du pays" France défis  regroupe environ 300 personnes qui  participent à  des Groupes de Propositions autonomes.

Les Groupes  élaborent des propositions qui leur sont originales et exclusives ( termes employés sur le site de France Défis  ) autour de thèmes d'actualité ou fondamentaux pour l'avenir du pays.

12 groupes de propositions actifs en 2011 ( Désendettement, Emploi,Petites et Moyennes Entreprises,Education,Europe,Valeurs et Société,Santé,Défense,Immobilier,Finance des Marchés,Capital Développement,Culture)

 

je ne peux  m'empêcher de finir cet article par un dessin de Reiseremploi,chômage,élite,france défis 



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