La nuit avec Django Reinhardt

Minuit s’approche, c’est le moment pour écouter Django Reinhardt. Ecartez-tout, et prenez le temps.

Pour commencer, voici l’excellent film de Christian Cascio, « Django Reinhardt Trois Doigts De Génie ». Une belle histoire de sa vie, une histoire bouleversante et fidèle, qui masque un peu, toutefois, l’aspect insaisissable Django Reinhardt qui, quels que soit les rendez-vous, agissait à son rythme. Django Reinhardt, c’est génie musical rare, resté comme un phare, et la vie de manouche. La musique se vit avec les autres, et n’existe que par les autres, de la rue à la scène ; mais c’est aussi, et toujours l’homme en voyage, avec l’évènement de sa vie qu’a été l’incendie de la caravane, au cours duquel sa main gauche a été mutilée. Des soins impressionnants, et deux ans de rééducation avant de pouvoir saisir une guitare, et il faudra tout réapprendre avec deux doigts…

Dans le second film, « Les enfants de Django », de Patrick Savey, on acquiert une toute petite idée de ce qu’est l’héritage, comme un tremplin pour la musique de demain. A 12:40, Romane explique comment de son handicap, Django Reinhardt a révolutionné sa musique. Tous les musiciens du Jazz manouche, sont d’accord : on apprend et on s’inspire de Django, mais totalement inutile d’essayer de jouer comme lui. A 28:00, Biréli Lagrène nous offre une démonstration époustouflante. Le grand Django Reinhardt était un manouche, qui ne savait ni lire ni écrire le français, qui ne savait ni lire ni écrire la musique, mais la musique lui parlait, et lui, il nous parle, il nous enchante.