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Taubira, artisan plombier, s’occupe des fuites

Actualités du droit - Gilles Devers, 27/09/2012

Ministre nommée au rattrapage et déjà en sursis, Taubira joue les...

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affiche-soupcons_jpg_500x630_q95.jpgMinistre nommée au rattrapage et déjà en sursis, Taubira joue les plombiers traquant les fuites au ministère.

Faisant comme si elle était toujours membre de ce gouvernement addict à la répression, Christiane Taubira continue son spectacle à contre-courant. Elle a été nommée pour une grande séance de calinothérapie du monde judiciaire, traumatisé par Sarko. Elle ne fait pas la révolution, mais revient aux bases du droit pénal – l’être humain, dans le cadre de la loi, peut s’amender – et sa politique est excellente.   

Tout le problème est que dans ce gouvernement de Droite, elle est la seule à conduire une politique de Gauche. Ca finit par se voir, et ça canarde.

Taubira a mille fois raison de vouloir mettre fin au tout carcéral, car la prison est l’école du crime. Mais ses camarades ne sont pas d’accord car ils restent fidèles à leur maître à penser, Sarkozy Nicolas, retraité provisoire pour deux ans au Cap-Nègre.

Alors, viennent les soucis.

Taubira avait rédigé un beau projet de circulaire pour organiser cette nouvelle politique pénale, mais l’Elysée et le Gouvernement n’étaient pas d’accord et lui ont demandé maintes rectifications avant la présentation en Conseil des sinistres.

Mais – oh mon Dieu ! – ne voilà-t-il pas que Nouvel observateur du 12 septembre publie le projet d’origine avant la tenue du Conseil des sinistres. Donc, impossible de revenir sur ce texte et d’inclure toutes les restrictions prévues. Hollande s’est fait magistralement rouler dans la farine, et il a fait comprendre qu’il en était bien fâché.

Taubira, bien sûr, se marre en douce, car grâce à la fuite, sa circulaire a été adoptée nickel, mais elle doit assurer le service après-vente imposé par l’Elysée : trouver la fuite !

Vu la confidentialité du document, traité uniquement au sein de la Direction des affaires criminelles et des grâces (DACG), l’Elysée l’oblige à foutre le feu au ministère.

Le responsable informatique du ministère, habilité secret-défense, a été missionné pour examiner les ordinateurs des 18 magistrats ce service stratégique. Le 14 septembre, leurs ordinateurs ont été contrôlés, « en présence des magistrats, debout devant leur clavier », précise Le Point. Wouahou, l’ambiance…

Pierre  Rancé, le porte-parole du ministère, a expliqué qu’il s’agissait de « simples vérifications qui ont été effectuées a minima, et ce, en toute transparence ».

Ah, merci Pierre, nous voici rassurés. Donc, nous avons bien compris : la DACG travaille dans la meilleure ambiance, les hauts magistrats de ce service prestigieux ne sont soupçonnés de rien, et les relations sont au beau fixe avec l’Elysée. L’inspection des ordis, c’était donc pour le fun

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