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Dianne Reeves, la diva du jazz, au Châtelet

Actualités du droit - Gilles Devers, 21/07/2013

C’est l’occasion de me rabibocher avec celles et ceux qui se sont fâchés,...

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C’est l’occasion de me rabibocher avec celles et ceux qui se sont fâchés, non sans raison, et de prendre des points d’avance avec celles et ceux risquent de se fâcher. Chères amies, chers amis, voici l’un des plus beaux cadeaux de l’univers, qui fera trembler tous les amoureux de la planète, soit six milliards de personnes : Dianne Reeves, herself, la diva du jazz au Châtelet !

Ecoutez-bien ce qui suit, mais non sans quelques précautions : d'abord, descendez vite au rez-de-chaussée de l’immeuble poser une affichette expliquant que cette année la fête de la musique a lieu le 21 juillet ; puis, installez à portée de main quelques agréments utiles à l’élévation de l’esprit (selon les goûts) ; expliquez à belle-maman qu’on va rencontrer des extra-terrestres très gentils et qu’il ne faut pas s’inquiéter ; retirez votre cravate et dégrafez votre soutien-gorge (les deux si nécessaire) ; portez le son de la chaîne à 975, en honneur au fameux bus de L’Automne à Pékin de Boris Vian, ce grand amateur de jazz, et là, tout ira bien. On peut commencer.

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Vos passages par la pire station du métro de Paris, le Châtelet, ne seront plus jamais les mêmes, car votre esprit sera à vie illuminé par ce concert donné, quelques dizaines de mètres au-dessus, par la divine Dianne Reeves ce 3 novembre 2010, et qui a fait plier les murs du vénérable théâtre. Une diva

Il y a tant de magnifiques chanteuses, mais le jazz ne serait pas le confident des étoiles sans ses divas. Diva du jazz… une vie… Tant de chanteuses nous bouleversent, vrillent notre cœur, fendent notre âme, ouvrent nos yeux vers le bonheur, nous émerveillent comme si nous étions redevenus enfants, enflamment nos pensées… Oui tant de chanteuses, mais si peu de divas

Dianne Reeves est une diva du jazz. Délice et plénitude, elle est sublime. Musicalité, talent, étendue du registre de la voix, capacité d’improvisation, présence sur scène, complicité avec les musiciens, rencontre avec le public… C’est un sommet sous la plus belle des lumières.

Pour nous dire que Paris est la plus cosy des villes du monde, Dianne Reeves a appelé le concert My Living Room in Paris. La voici comme à la maison, assise avec une lumière douce, un bouquet de fleurs, coupées le matin même à Giverny, et à ses côtés deux grands amis guitaristes. Russell Malone, tout en réserve, s’impose concert après concert comme un des plus grands guitaristes du moment. Son ouverture de Mista est fabuleuse (29 : 30) (et c'est parti pour 20 minutes),… et il faut dire qu’il a eu droit à un incroyable hommage de Dianne Reeves quelques minutes plus tôt. Romero Lubambo, musicien suave, apporte à la plus classique des approches jazz toutes les couleurs de la musique brésilienne.

Les deux artistes ouvrent le concert avec Duo Tune qui laisse admiratif, avant l’arrivée de Dianne Reeves. Les premières mesures vont saisir votre cœur : Triste, avec un air de bossa, Social Call, une plongée vers les racines du jazz, tout en douceur, avant une nouveau registre avec Improve "Tango". Dianne Reeves se lâche avec l’intime Once I Loved, en grande harmonie avec Romero Lubambo. Là, vous commencez à quitter la terre, et tout va s’accélérez avec Just My Imagination. Admirez le talent d’improvisation, la manière dont les musiciens et la chanteuse se relancent, comme par défi, avec cette capacité d'ouvrir vers des horizons toujours nouveaux. Là, Dianne Reeves nous éblouit avec I'm in Love again et un Mista d’anthologie. Le musiciens se régalent, toute la salle est debout et danse. Il reste à se dire au revoir : You Taught my Heart to sing

https://www.youtube.com/watch?v=bg7yPQbGq5w

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