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Erroll Garner, unique et fabuleux

Actualités du droit - Gilles Devers, 27/01/2013

Tant de pianistes de jazz de talent, mais si peu qu’on reconnaisse après...

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Tant de pianistes de jazz de talent, mais si peu qu’on reconnaisse après quelques mesures... Erroll Garner fait partie de ceux-ci et on ne s’y trompe pas. Ecoutez-bien, religieusement et laïquement, les extraits de ces deux concerts donnés par le génial pianiste, en Belgique en 1963 et en Suède en 1964, en trio avec ses grands amis Eddie Calhoun à la contrebasse et Kelly Martin à la batterie.

Pour comprendre ce jazz Garner, il faut partir de la main gauche, qui emballe le rythme et la mélodie. Après, passez à la main droite, et vous allez vite comprendre le truc unique, à savoir un décalage d’un instant – un quart de temps ?  – entre la si sérieuse main gauche et cette main droite affranchie, bien décidée à nous emmener au ciel. Le résultat c’est ce swing unique, incitatif et subtil. Boris Vian l’avait baptisé « l’amble garnérien ».

Quel talent, quelle classe ! Erroll Garner avait la musique au cœur…, et ce n’est pas une formule. Il a commencé à jouer à trois ans, en admirant son frère, et il n’a rejoint les grands musiciens de New York qu’à 23 ans, quand son style était façonné. Errroll Garner n’a jamais lu une partition : d’un côté l’oreille et la mémoire, et de l’autre des heures de travail pour arriver à ce résultat inégalable.  

Et plus que cool, Erroll. L’autodidacte a inventé tout ce qu’il lui faillait pour être à l’aise, avec une posture devant le piano qu’aurait corrigée tous les profs, les mains qui attaquant le clavier de bien haut. Et pour être si haut, Erroll Garner installait sur le tabouret du piano un bottin…

Allez, je vous laisse avec un ami…   

http://www.youtube.com/watch?v=m88g3YVbS_g

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