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Plans sociaux, austérité, ralentissement de la consommation : une récession inavouée !

Actualités droit du travail, par Artemis/Velourine - Artémis, 9/07/2012

Les plans sociaux se multiplient : 80 000 emplois sont menacés...

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austérité,plans sociaux,licenciements,récession,hollande,économieLes plans sociaux se multiplient : 80 000 emplois sont menacés « à brève échéance » selon la  CGT .

Jeudi 12 juillet, la direction de PSA pourrait annoncer aux syndicats d'Aulnay-sous-Bois, la fermeture pure et simple du site d'ici deux ans.

 Frappées par la chute des ventes de voitures, 40% des usines automobiles européennes sont en surcapacité. La situation n’est guère plus encourageante à Air France . 

 Début mai, François Hollande s’est donné « un an pour inverser la courbe du chômage ».

Pourra -til y parvenir avec la politique d'austérité  suivie par son gouvernement ?

Interrogé par Mediapart, Xavier Timbeau, qui est directeur du département analyse et prévision de l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), est l’un des premiers économistes français de premier plan à contester dès à présent la pertinence des choix économiques faits par le gouvernement socialiste, à l’initiative de François Hollande.

Sa critique est forte : il fait valoir que la politique d’austérité choisie par le gouvernement constitue une erreur grave de stratégie. Faisant le lit de la récession, elle ne permettra pas d’atteindre la baisse des déficits qu’elle prétend poursuivre. « C’est une récession qui s’auto-annihile », s'inquiète l'économiste, qui évoque « une escalade vers la catastrophe ».

 


Xavier Timbeau par Mediapart

 Voici un tour d'horizon  des  plans sociaux qui menacent les salariés .

  •  Hôtel Ritz : L’hôtel de luxe, propriété du milliardaire égyptien Mohammed Al Fayed, ferme ses portes cet été pour 27 mois de travaux.  470 licenciements contestés par les syndicats. La justice doit trancher le 11 septembre 2012.
  • Renault : Renault a déclaré jeudi prévoir de supprimer 300 postes sur les deux prochaines années sur son site de Flins (Yvelines), confirmant des informations de presse.

Ces suppressions de postes se feront sans licenciement, par le biais de départs en retraite anticipés et de départs volontaires, a précisé une porte-parole.

Le site de Flins, l'un des plus anciens du groupe  assemble aujourd'hui la Clio 3 et se prépare à produire la Clio 4, attendue au second semestre, ainsi que le modèle électrique Zoé.

  • PSA : 3.300 emplois à Aulany, 10.000 en France ? L'usine automobile d'Aulnay-sous-Bois est l'un des plus gros employeurs de Seine-Saint-Denis, avec 3.000 salariés en CDI et 300 intérimaires. La direction refuse pour l'instant de préciser l'avenir du site. Plusieurs sources syndicales redoutent qu'au plan national le nombre de postes supprimés n'atteigne 10.000.
  • Hewlett-Packard :  qui possède un important site à Grenoble, continue de réduire ses effectifs. La direction a cependant prévu de ne recourir qu'aux départs volontaires et aux plans de préretraite, excluant pour l'instant tout licenciement sec.
  • Chomarat :  L'entreprise ardéchoise Chomarat, spécialisée dans le textile, va licencier 182 personnes après une première vague concernant 122 emplois.

 

  • Aoste :. L'usine de salaison du groupe de charcuterie, située à Boffres, doit fermer avec 80 licenciements à la clef. Le site travaillait pour Aoste, Justin Bridou, Cochonou, Jean Caby ou encore Weight Watchers.

 

  • Pilpa SAS :  La direction de Pilpa SAS, filiale du groupe américain R&R; spécialiste de la production de glaces et crèmes glacées, a annoncé un projet de fermeture de son usine de Carcassonne dans l'Aude, qui emploie 124 personnes.

 

 

  • Euralis: La coopérative agroalimentaire supprime 110 postes au sein de son pôle alimentaire qui concentre les activités foie gras et traiteur, sans compter de nombreux reclassements internes.
  • Cofinoga :  La société de crédit de consommation a vu son activité chuter avec la crise. Résultat, 433 licenciements, les trois quarts à Mérignac.
  •  Fram :  En difficulté depuis plusieurs années, le voyagiste pourrait supprimer entre 300 et 350 emplois, principalement dans la région de Toulouse.
  •  Technicolor :  L'usine de matériel informatique est en redressement judiciaire depuis le 1er juin mais aucun repreneur ne s'est manifesté.
  •  XiloFrance :  En redressement judiciaire depuis l'été 2011, cette entreprise de fabrication de contreplaqué risque de fermer si aucun repreneur ne se manifeste.

  • Jet Aviation:. La société de maintenance aéronautique veut supprimer 190 postes sur son site de l'aéroport de Bâle-Mulhouse. La direction prévoyait même 250 suppressions de postes mais ce chiffre a été revu à la baisse grâce à des mesures de chômage technique et une réorganisation interne.
  • Lohr Industrie : Le fabriquant alsacien de systèmes de transports va être racheté par Alstom avec l'aide du Fonds stratégique de l'investissement. Si Alstom promet de reprendre 200 salariés, l'avenir des autres emplois reste incertain, même si le ministre Arnaud Montebourg a promis de "consolider plusieurs centaines d'emplois".
  • ArcelorMittal :  En maintenant deux hauts-fourneaux inactifs, le groupe maintient le flou sur l'avenir d'au moins 550 employés. La direction a promis une réponse au cours de l'été. 
  • Paris Normandie :  Le quotidien régional, ainsi que Havre Libre, Le Havre Presse et le Progrès de Fécamp sont en redressement judiciaire depuis fin février.
  •  TRW et Cimest :  Ces deux sous-traitants de l'industrie automobile situés dans la même vallée des Vosges risquent la cessation de paiement. Les constructeurs automobiles ont réduit le volume de leurs commandes.
  • Conforama :  L'enseigne d'ameublement veut supprimer 288 postes dans son service après-vente, avec la promesse de reclassements. Les syndicats craignent 288 licenciements.
  •  Lafarge :  Bien qu’en bonne santé financière, le géant du ciment supprime 460 emplois, dont 90 en France.
  • Air Méditerranée : . La compagnie aérienne prévoyait 85 licenciements avant de ramener le chiffre à 61 grâce à des concessions des syndicats de navigants.
  •  Fnac : . La chaîne de magasins a lancé un plan de sauvegarde de l'emploi synonyme de 310 licenciements mais ce dernier reste contesté devant la justice.

et les autres ....

Sanofi-Aventis : entre 1.000 et 2.000 emplois. Le laboratoire pharmaceutique a lancé un vaste plan d'économies qui pourrait se traduire par de nombreuses suppressions de postes.

Castorama : 1.167 emplois. Ce sont les syndicats qui avancent ce chiffre après s’être procuré un document interne dans lequel la direction du groupe d’ameublement prévoirait un tel "dégraissage " d’ici 2015. La direction a démenti l’information.

Carrefour : 3.000 emplois. S’appuyant sur des notes internes, les syndicats redoutent entre 3.000 et 4.000 suppressions d’emplois, le tout dans le vaste plan de redressement du groupe.

• Laboratoire Lundbeck : 200 emplois. Les salariés du laboratoire pharmaceutique danois craignent 200 licenciements en France cet été, alors que le groupe danois a annoncé son intention de supprimer 600 postes en Europe.

• Leader Price : 87 emplois. La chaîne de discount veut fermer dix magasins et supprimer 87 emplois mais la justice a annulé ses plans. Leader Price a néanmoins fait appel.


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