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Ils sont malades !

Justice au Singulier - philippe.bilger, 18/12/2017

Ils sont malades vraiment, ceux qui le condamnent parce qu'il est trop différent d'eux et qu'ils ne savent plus où donner de l'opposition !

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Il paraît que "journalistes et politiques flinguent le ton d'Emmanuel Macron le 17 décembre sur France 2... et que ce serait une honte pour le service public" (Morandini Blog).

Je n'ai pas dû entendre le même président et écouter les mêmes réponses. Il n'était pas nécessaire d'être inconditionnel pour apprécier la qualité du fond et, au-delà, l'empathie sans vulgarité du comportement.

Pourtant l'exercice n'était pas si simple - on a bien voulu reconnaître l'originalité de sa forme avec une déambulation élégamment décontractée au sein de l'Elysée - avec les multiples interrogations de Laurent Delahousse coquet et guère pugnace, qui apparaissaient comme autant d'inutiles immixtions dans un propos qui se serait passé aisément d'elles. L'intervention du président de la République doit donc être appréciée en elle-même.

Il était évident que ce genre de dialogue correspondait à ce que le président de la République sait faire de mieux : un langage correct mais jamais empesé, une volonté d'explication et une pédagogie sans condescendance ni mépris, une affirmation de ses principes, une exposition sans narcissisme de ce qui a déjà été accompli, une revendication d'autant plus convaincante de son souci de faire ce pour quoi il s'était engagé qu'au cours de ces premiers mois le citoyen a perçu déjà une traduction opératoire et rapide des promesses dans le réel, un refus de la polémique facile même pour renvoyer finement dans ses cordes un Laurent Wauquiez d'habitude mieux inspiré.

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Les thèmes sur lesquels il a été questionné se rapportaient à sa manière de présider, à la politique internationale, à l'audiovisuel public, à la part du nucléaire, aux énergies renouvelables et à la nouvelle configuration politique dont il a profité et qu'il a en même temps créée.

On peut discuter telle ou telle de ses approches et pour ma part, ne me prétendant pas suffisamment informé sur tout, je n'aurais pas la présomption de l'approuver absolument ou de le contredire totalement.

En revanche il va de soi que j'ai eu la certitude de me trouver, comme citoyen, face à un président énorme travailleur, sachant oeuvrer en équipe avec la limite que son pouvoir voulu et consacré par le peuple contraint à une forme de solitude, maîtrisant l'ensemble des dossiers avec une incontestable compétence, sans morgue ni simplisme.

La particularité de son attitude intellectuelle et médiatique tient à ce que prioritairement, obsessionnellement, elle est inspirée par la hantise d'expliquer ce qu'il a fait et de faire ce qu'il a annoncé. Ce n'est pas un président qui commente et se regarde présider. En ce sens, beaucoup plus, mais avec de considérables différences, du côté de Nicolas Sarkozy que de celui de François Hollande.

Alors bien sûr on peut décider de le "flinguer" puisque pour certains ils ont dégainé avant même de l'entendre !

Mais ce qui dérange profondément la classe politique, si elle veut être de bonne foi et on a le droit d'espérer, vient de l'atypisme absolu pour le meilleur d'un président qui ne s'est pas contenté d'une aventure et d'un succès fulgurants mais tient les promesses que sa singularité déstabilisante avait laissé entrevoir.

Ils sont malades vraiment, ceux qui le condamnent parce qu'il est trop différent d'eux et qu'ils ne savent plus où donner de l'opposition !


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