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9-3 : Pas de budget pour dépister la tuberculose

Actualités du droit - Gilles Devers, 27/08/2014

Tout va bien en Seine-Saint-Denis (93). Mardi, le 26, le président PS du...

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Tout va bien en Seine-Saint-Denis (93). Mardi, le 26, le président PS du Conseil général, Stéphane Troussel (PS), a annoncé que le département ne pouvait plus assurer le financement des centres de dépistage de la tuberculose et des maladies sexuellement transmissibles (MST). Yurghhh ! Troussel ajoute : « Nous sommes dans une situation d’économie forcenée ».344286575_ebd6bce97c_z

La tuberculose reste une réalité, et le 93, qui cumule les populations défavorisées, est le plus concerné. C’est le seul département français où la tuberculose n’a pas reculé entre 2000 et 2010. La maladie touche environ 31 personnes pour 100.000 habitants chaque année, soit quatre fois la moyenne nationale, selon l’Institut national de veille sanitaire.

De longue date, le budget du conseil général, compétent pour la médecine de prévention, ne suffit pas, et c’est l’Assurance-maladie qui versait une subvention de 1,5 million d’euros par an, soit 15 % du budget sanitaire du département. Parfait, sauf que c’était illégal, car la Caisse n’a pas pour mission de substituer à l’Etat aux collectivités locales.

Alors ? C’est planté.

Selon le conseil général, cette annulation de crédit remet en cause sept centres de dépistage, et les « opérations de dépistage itinérantes », qui permettent par exemple de prendre en charge les habitants des bidonvilles ou des foyers de travailleurs migrants.  Pour le Dr Jeanine Rocherfort, de Médecins du monde, « Cela poserait un problème de santé publique avec un développement des formes multirésistantes ». Le ministère de la santé a été contacté depuis des mois par Troussel pour remplacer les fonds qui étaient alloués par l’Assurance-Maladie, mais pas de réponse de Marisol Touraine.
Comme le disait lundi l’excellent Rebsamen, « ce pays va bien ». Comme notre ado-contrarié El Blancos, soyons nous aussi amoureux de l’entreprise, et refusons ces discours dépassés qui opposent les riches et les pauvres, alors que la réussite des riches rejaillit naturellement pour faire le bonheur des pauvres. En plus, on nous explique que la nomination de la cosmétique Bambi à l’Education nationale montre que l’ascenseur social marche.

Mais, dans ce monde merveilleux, de quoi se plaint-on, alors ?

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