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Après Benalla : état des lieux

Justice au Singulier - philippe.bilger, 8/08/2018

Vivement septembre pour que le citoyen puisse se féliciter ou se plaindre de cette synthèse entre un président qui a perdu du lustre et un univers qui a, moins que jamais, regagné ses bases.

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Le président de la République et son épouse se reposent et se baignent à Brégançon.
Les ministres ont pris quelques jours de vacances.
On dirait qu’après l’excitation de l’affaire Benalla qui projette encore quelques flammèches dans l’actualité, une accalmie se produit comme si la démocratie était un grand corps décidé à reprendre des forces avant les futures batailles.
Le paysage politique n’est ni tout à fait le même ni tout à fait un autre.

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Ni tout à fait le même.
Le président de la République a tenu la dragée haute aux oppositions et peut donner l’impression qu’il est sorti vainqueur de cette frénétique ébullition ayant à la fois passionné et distrait la France. Pourtant il est clair que la banalisation a touché de son aile médiocre Emmanuel Macron et que des rêves et des illusions qui le concernaient ont pris l’eau.
C’est la principale conséquence du séisme Benalla que cette intrusion d’une déception trop classique dans les débuts d’un mandat présidentiel jusque-là éclatant. Dorénavant il ne sera plus regardé de la même manière même par ses partisans les plus enthousiastes. Une forme de grâce qui le protégeait l’a déserté.

Ni tout à fait un autre.
Le bouleversement politique que le triomphe d’Emmanuel Macron a suscité emporte toujours des effets. La République n’a pas retrouvé ses habitudes anciennes.
LREM tient le choc et demeure une masse qui tant bien que mal, même secouée, domine sur le plan parlementaire.
Si l’affaire Benalla a semblé redonner du tonus aux LR, ceux-ci n’ont cependant pas acquis la crédibilité tant espérée par le camp conservateur.
Le RN plus que jamais plombé par les soucis financiers reste grevé par son échec présidentiel qui a fait bien plus que le faire perdre : lui supprimer tout avenir.
L’union des droites, pour quelques-uns, apparaît toujours tel un objectif mais le problème est que s’il y a au moins deux droites, l’union n’est guère désirée par l’une ni par l’autre.

La France Insoumise avec un Mélenchon adoptant une posture œcuménique invitera à son université d’été à la fin du mois d’août communistes, socialistes et Républicains (Huffington Post).

Vivement septembre pour que le citoyen puisse se féliciter ou se plaindre de cette synthèse entre un président qui a perdu du lustre et un univers qui a, moins que jamais, regagné ses bases.


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