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Roms : La honte de la Gauche

Actualités du droit - Gilles Devers, 29/08/2012

Hier, quatre rapporteurs spéciaux de l’ONU ont dénoncé la politique de la...

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258742_3457302.jpgHier, quatre rapporteurs spéciaux de l’ONU ont dénoncé la politique de la France vis-à-vis des Roms. François Hollande viole le droit, insulte la solidarité et bafoue la morale. Au lieu de combattre la pauvreté, il combat les pauvres.

Pour mesurer la déliquescence de la Gauche, on peut lire dans le Nouvel Obs du 16 août l’éditorial de Joffrin Laurent, le prétentieux infini. Cet édito s’appelait « Roms : la gauche ne peut continuer à se draper dans l'indignation ». En voici la péroraison : « Quant à la gauche française, elle ne peut continuer à se draper dans l'indignation irresponsable pour traiter de ces questions d'immigration complexes et brûlantes. Les associations jouent leur rôle en défendant, ici et maintenant, ces nouveaux damnés de la terre. Elles ne sauraient inspirer à elles seules une politique d'Etat qui doit prendre en compte, par définition, tous les intérêts en cause et assurer le respect de la loi. C'est la logique de la République, qui est égalitaire et humaine. Mais ferme ».

Ferme ? ... Ferme la plutôt, quand c’est pour déblatérer des salades pareilles.

La réponse est venue hier des rapporteurs spéciaux de l'ONU. Ces gens ne sont pas les militants de ces assos’ trop remuantes pour plaire aux annonceurs du Nouvel Obs. Ce sont des experts, nommés par des votes au sein de l’ONU, qui travaillent avec des services expérimentés et ont compétence sur le monde entier.

Ils ont estimé la situation française assez grave pour publier une dénonciation regroupant les quatre rapporteurs concernés : minorités, migrants, logement et racisme.9782757821237.jpg

François Crépeau, rapporteur spécial sur les droits des migrants 

« La France doit s'assurer que sa politique de démantèlement de camps de Roms et d'expulsion de migrants n'est pas en contravention avec les règlements internationaux. Les évictions continuent et menacent de mettre des familles dans des situations de grande vulnérabilité. Le but ultime semble être l'expulsion des communautés de migrants Roms de France. Or, les expulsions collectives sont interdites par le droit international et tout rapatriement doit être volontaire -conformément aux critères internationaux- et se fonder sur des évaluations individuelles et un contrôle indépendant ».

Rita Izsak, rapporteure sur la question des minorités.

« Les Roms sont des citoyens européens et la minorité la plus marginalisée d'Europe. Il est regrettable de constater qu'ils ne bénéficient pas toujours du même droit de liberté de circulation et d'installation et continuent à souffrir d'un traitement discriminatoire. Ces informations sont préoccupantes, en particulier parce que ce n'est pas la première fois que les Roms sont collectivement expulsés de France. Les Roms sont des citoyens de l'Union Européenne, et la minorité la plus marginalisée d'Europe. De façon regrettable, ces actes démontrent que les Roms ne jouissent pas toujours des mêmes libertés de circulation et d'établissement et continuent de subir des traitements discriminatoires ».

Raquel Rolnik, rapporteure sur le droit au logement

136572_2699193.jpg« Les évictions forcées ne sont pas une réponse appropriée, des solutions alternatives conformes aux normes de droits de l'homme doivent être recherchées. Des mesures contraignantes de protection, y compris la mise à disposition d'alternatives pour se loger décemment, doivent être mises en place pour assurer que les individus, en particulier les femmes, les enfants et les personnes handicapées, ne se retrouvent pas sans abris ou plus vulnérables. Très peu d'efforts visibles soit faits pour trouver des solutions alternatives, comme l'amélioration des conditions de logement de ces communautés ».

Mutuma Ruteere, rapporteur sur le racisme

« Ces évictions et expulsions alimentent inévitablement le climat d'hostilité déjà préoccupant à l'égard des Roms en France ».

Les experts dénoncent aussi la grosse manip’ de Hollande et Valls. On vire les familles au petit matin, sans solution alternative, et on leur offre une prime de quelques centaines d’euros pour monter dans l’avion, ce pour que Joffrin puisse dire que ce sont des départs volontaires et pas une expulsion collective. Les experts de l’ONU dénoncent cette mascarade, alors que ces familles jetées à la rue « n’ont pas d’autre choix que partir ».

François Hollande s’installe dans le sillon creusé par Nicolas Sarkozy pour dézinguer les pauvres et les stigmatiser comme les ennemis de la France. Président sans honneur qui se couche devant les banques et se dresse contre les pauvres… Président sans mémoire qui revendique le droit d'inventaire sur Mitterrand... Mitterrand n'aurait jamais permis çà.

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