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Sonny Rollins, 60 th

Actualités du droit - Gilles Devers, 12/10/2013

Attention, attention, alerte bonheur absolu… Voici de la musique pour le...

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Attention, attention, alerte bonheur absolu… Voici de la musique pour le plus beau jour de votre de vie, ou de ceux qui vous aimez.

Pour vous faire une idée de ce qu’est le bonheur sur terre, posez-vous bien tranquille, jetez votre portable à la mer ou donnez-le en réparation à votre trafiquant préféré, trouvez une destination aussi lointaine que charmante pour la famille, augmentez (un peu) le théralène de belle-maman, passez la télé aux équevilles, tenez à portée de main les breuvages plus ou moins licites qui participent à la sérénité de l’esprit, habillez-vous d’une djellaba un peu ample car l’envie de danser peut vous prendre à tout moment, respirez profondément, faites évacuer l’immeuble grâce à une fausse alerte à la bombe, placez le son à 238 sur votre chaîne qui va jusqu’à 239, et là, on peut commencer.

Au cours des années 50, Charlie Parker, avec le be-bop, a propulsé le jazz vers la conquête du monde. Il n’y a alors pas de musique qui parle plus et, branchée sur la révolution de l’émancipation, la scène de New York explose avec le free-jazz. De Miles Davis à Sun Râ, de John Coltrane à Albert Ayler, les artistes du jazz inventent ce qui, aujourd’hui encore, illumine les quatre coins de la planète.

Et là, le son d’un saxo ténor apparaît, puissant et libre comme s’il avait déjà capté toute cette révolution. C’est Sonny Rollins… Une classe extraordinaire, qui répond avec le ténor à l'alto de Charlie Parker.

Jugez sur pièces, avec ces deux concerts de Sonny Rollins.

D’abord à Berlin en 1965, en trio avec Niels-Henning Orsted Pedersen à la contrebasse et Alan Dawson à la batterie.

Ensuite à Copenhague en 1968, en quartet, avec Kenny Drew au piano, Niels-Henning Orsted Pedersen à la contrebasse et Albert Heath à la batterie.  

En écoutant le concert de Berlin – There will never be another you, St Thomas, Oleo, Sonny Moon for Two, Darn that Dream, Three little words – on découvre un ciel fait d'étoiles jamais imaginées. Mais avec le concert de Copenhague – On green dolphin street, St Thomas, Four – apparaît, comme dans une aube sans fin, un autre ciel. Sorcier de Sonny Rollins…

Ecoutez-bien les deux versions de St Thomas… (11:15 et 1.06:00) : oui, il y a deux ciels sur terre.

 http://www.youtube.com/watch?v=gQV8yReZQY8

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