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Logos d’animaux déchirant des vêtements (suite)

Le petit Musée des Marques - Frédéric Glaize, 15/12/2018

Les marques présentées ici sont dans la veine d’une première série qui avait été publiée au mois d’août 2018 (où figuraient par exemple les célèbre chevaux écartelant un jean Levi’s). Tirées d’anciens bulletins officiels, ces publications de marques mettent en scène d’autres animaux tirailleurs, qui mettent à l’épreuve la solidité de vêtements. marque française n°58 ...

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Les marques présentées ici sont dans la veine d’une première série qui avait été publiée au mois d’août 2018 (où figuraient par exemple les célèbre chevaux écartelant un jean Levi’s).

Tirées d’anciens bulletins officiels, ces publications de marques mettent en scène d’autres animaux tirailleurs, qui mettent à l’épreuve la solidité de vêtements.

marque française n°58 (1888)

Deux lions dressés sur leurs pattes arrières tiennent un corset, sur lequel figure cette allégation : “Ils pourront le déchirer mais jamais ne casseront les baleines.”

marque française n°357923 (1944)

Cinquante-six ans plus tard, on retrouve de façon étonnante la même composition dans cette deuxième marque, où deux lions debout se disputent une veste. Là aussi figure une allégation : “qui Dure”, mise visuellement en avant et qui -faute d’accord sur le nombre- n’a pas pour sujet le terme “vêtements” qui la précède pourtant.

marque française n°864126 (1957, renouvellement de 1972)

Avec la troisième marque, on descend de la veste au caleçon. Ce sont deux chiots qui mettent son élasticité à l’épreuve, sans que cela n’inquiète le porteur de ce sous-vêtement.

Buster Brown et son chien Tige, qui apparaissent ici aux prises avec un demi-bas, sont au départ des personnages de bandes-dessinées. Enfant terrible à la “beauté convulsive” (Antoine Sausverd sur son site Töpfferania), Buster Brown est un gamin turbulent et farceur, que son chien n’arrive pas toujours à remettre dans le droit chemin.

Nés en 1902 sous le pinceau de Richard Felton Outcault, ces personnages dont les aventures ont été publiées dans le New York Herald, bénéficiaient d’une popularité qui a conduit à leur exploitation commerciale au travers d’une cinquantaine de licences (pour des bougies, du whisky, des chaussures, des tissus, etc. Cf. Wikipedia).  

Coppertone est une marque américaine de produits solaires.

C’est en 1953 qu’a été imaginée la posture de cette petite fille, qui se retourne pour découvrir avec surprise qu’un cocker tire sur sa culotte, dévoilant ainsi le caractère incomplet de son bronzage. Le dessin original ayant disparu, Joyce Ballantyne Brand en a recréé une version en 1959, en prenant sa propre fille pour modèle.

Cette dernière évoque ses souvenirs dans la vidéo ci-dessous.

Dans les Etats ensoleillés des USA, la Coppertone Girl s’est exposée sur de grands panneaux publicitaires (dont certains ont traversé des cyclones).

Couverture du livre 
“Mad About the Trump Era (er, Error)” (nov. 2018)

Le logo reste un emblème toujours utilisé sur les produits de Coppertone destinés aux enfants. Dans une version modernisée de la saynète du chien et de la fille, aucun postérieur n’est dévoilé.

Cette concession aux prudes mentalités du XXI siècle prive le logo de son caractère gentiment innocent, qui rendait la composition mémorable.

Signe incontestable du fait que le visuel classique fait partie de l’imagerie populaire américaine, il a été détourné par MAD Magazine.

Le célèbre magazine satirique américain a en effet récemment annoncé la publication d’un livre dont la couverture remet le fameux logo de la Coppertone girl au (dé)goût du jour. 

Cette version implique deux autres personnages, dont l’innocence n’est que feinte.


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