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Foulard islamique porté par des enseignantes : Le bon air de la liberté en Allemagne

Actualités du droit - Gilles Devers, 16/03/2015

En douce France, les forces obscurantistes sociales-libérales laïcardes...

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En douce France, les forces obscurantistes sociales-libérales laïcardes maintiennent la loi du 14 mars 2004 pourtant jugée contraire au droit international par le Comité des Droits de l’Homme de l’ONU et s’apprêtent à voter une loi interdisant le port des signes religieux dans les établissements qui accueillent des enfants de moins de six ans, au nom de la protection de l’enfance. Et oui, voilà où nous en sommes : chez les socialistes modernes, le péril pour les enfants n’est pas l’injustice sociale mais la religion !... Le doux crétin de Le Roux, nabot en chef du président casqué, a reporté le vote de la loi, pour ne pas prendre le risque d’aggraver la déroute annoncée des départementales, mais il affirme que cette loi ne pose aucun problème juridique. Ah oui ?

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Vendredi, la Cour constitutionnelle allemande a invalidé une loi interdisant aux enseignantes de porter le voile islamique en classe, affirmant qu’elle était inconstitutionnelle et violait la liberté de croyance garantie dans la Constitution.

Les juges avaient été saisis du cas de deux enseignantes musulmanes de nationalité allemande de Rhénanie du Nord-Westphalie. L'une d'elle avait reçu un avertissement de son établissement car elle s'était présentée à ses cours en portant « un béret rose avec des bords en tricot » couvrant entièrement sa chevelure, après avoir accepté de ne plus porter le voile.

La seconde enseignante, professeur de turc dans plusieurs établissements scolaires, avait été licenciée pour refus de retirer son voile.

Pour la Cour, le port du hijab dans les écoles publiques ne peut être interdit que s’il existe un «danger concret» de remise en cause de la neutralité d’Etat ou s’il perturbe le bon fonctionnement d’un établissement. Ce qui n’est jamais le cas.

Donc : pas de remise en cause par principe d’une liberté fondamentale, mais des limitations fixées en fonction des difficultés objectives rencontrées. C’est la base des libertés fondamentales, et je salue cet arrêt de la Cour de Karlsruhe qui ridiculise la Cour de cassation, le Conseil d’Etat et la folasse (pour la religion) Cour européenne des droits de l’homme.

- Eh, tu as oublié de parler du Conseil constitutionnel ?

- Ah oui… Le monsieur météo des libertés ? MDR…

En 1945, la France a inventé le mythe qu’elle n’avait jamais été une dictature pourrie, niant la réalité de l’Etat, et approuvant la politique raciste et servile de Pétain pendant cinq ans. Le procès Pétain, tout en gloriole, s’est fait sans un mot sur les lois liberticides, concernant les Juifs, les étrangers et les résistants. Pas un mot, et je vous précise que j’ai récupéré chez mes amis les bouquinistes du quai Saint-Antoine les minutes du procès Pétain, alors camembert. On a ensuite inventé une jolie image France éternelle et éternellement amie des libertés. De la foutaise, dont on récupère de dramatiques aveuglements nationaux, et un Conseil constitutionnel croupion.

En Allemagne, ce sont les tripes du pays, manipulées par les forces économiques, qui ont fait le lit du fascisme. Aussi, chez nos meilleurs amis, on sait que le pouvoir politique part facilement en vrille, et qu’il faut des juges pour le recadrer. Dont acte. Et merci.

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