Actions sur le document

Sexisme ordinaire

Zythom - Zythom MEM, 30/10/2014

L'image qui illustre ce billet de blog m'a fait sourire. Je l'avais déjà utilisée dans ce billet sur Halloween. Les images des "automotivateurs" me font souvent marrer.

Et comme Halloween s'approche, j'ai posté cette image sur mon compte Twitter.

Quelques minutes après, trois des femmes qui me suivent sur Twitter m'ont fait remarquer qu'elles étaient surprises que je puisse publier une telle photo sexiste, car dans leur esprit, j'étais quelqu'un qui valait mieux que cela.

Comme toujours dans pareil cas, je suis resté bête : j'ai regardé la photo, et je me suis dit qu'elle était marrante, et que "bah, si on ne peut plus rigoleeeeer, kwa". Et quelques neurones ont commencer à réagir, pour me dire que si l'on me faisait cette remarque, il y avait peut-être un peu de vérité. Un peu. Un peu beaucoup en fait.

Cette photo est l'illustration parfaite d'un sexisme ordinaire.

Oui, mais...
Il n'y a pas de mais.

J'ai twitté comme un beauf une photo sexiste qui me faisait marrer. Je me suis aussitôt excusé, mais le fait est là : j'ai encore des progrès à faire en matière de sexisme ordinaire.

J'ai d'autant moins d'excuses que je suis persuadé avoir des idées saines sur l'égalité hommes-femmes. J'essaye de me comporter correctement avec les femmes qui m'entourent, je suis poli, attentionné, galant-mais-pas-trop. Mes critères d'appréciation d'une personne passent avant tout par ses compétences, sa joie de vivre, pas par son sexe ni son physique. Je ne fais pas de différences entre mes étudiants et mes étudiantes. Je n'ai pas de problème à être dirigé par une femme "parce que c'est une femme". Bref, je ne vais pas sortir tous les clichés du sexiste ordinaire.

Mais, car il y a un mais, je suis bien obligé d'admettre que je suis capable d'avoir un comportement inapproprié. Comme beaucoup de garçons, j'ai connu les troisièmes mi-temps graveleuses entre mecs, avec une ambiance virile à souhait. Il reste sans doute quelques réflexes machistes enfouis en moi, des restes d'éducation où le garçon était roi.

Heureusement, le cerveau humain garde une certaine plasticité synaptique, et Twitter est aussi là comme moteur d'amélioration personnelle. Je vais donc être plus vigilant, essayer d'être plus attentif à ne pas blesser mes lectrices (et mes lecteurs) par des blagues pas si innocentes que cela. Il y a un chemin entre les idées et la réalité des actes.

Tout cela commence par ce billet d'excuses que je dédie tout particulièrement à @LauVign, @Lunevirtuelle et @annso_

Et à ceux qui me reprocheraient d'en faire trop, je réponds qu'on n'en fait jamais assez en matière de respect des autres.
 
Mea culpa, mea culpa, mea maxima culpa.


Retrouvez l'article original ici...

Vous pouvez aussi voir...