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Sarkozy, le grand acteur du communautarisme

Actualités du droit - Gilles Devers, 9/08/2013

Vous vous rappelez sûrement d’un p’tit nerveux, qui ne sait pas tenir son...

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4a8d2563.jpgVous vous rappelez sûrement d’un p’tit nerveux, qui ne sait pas tenir son budget, et qui squattait le Palais de l’Elysée à la suite d’une campagne puant la xénophobie… Ce gus a inventé, avec sa cohorte d’ahuris, le « communautarisme », déclaré grand mal français, et face à ce délabreur de société fait de barbus, de bronzés, de frisés, de voilées, d’égorgeurs de mouton dans la baignoire, devant ces adeptes du repli sur soi et du refus des autres, il restait la vaillante et sympathique République, avec ses valeurs éternelles, chantées par les vierges mentales de Ni Putes Ni Soumises (490 700 € de subventions publiques, soit 95% du budget).

Tout ceci est absolument bidon. Chacun sait que le « communautarisme » n’est qu’une réalité économique et sociale, imposée par ceux qui sont aux commandes, une relégation des pauvres dans les banlieues, et Sarko a tout fait pour la renforcer.

L’un des points saillants de cette politique ségrégationniste a été la réforme de la carte scolaire, annoncée en 2007. C’était la fin de la même école pour tous : ceux qui avaient du fric pourraient organiser le départ des enfants. On allait donc isoler les écoles des pauvres, au nom d’une conception frelatée de la liberté. Exagéré ?

Et bien c’est pile ce qui est arrivé, comme le montre le rapport « Conséquences des mesures d’assouplissement de la carte scolaire après 2007 », remis au ministre ce mois de juin .et rendu public hier.

Voici la conclusion :

« Si en 2007 le Gouvernement a décidé, dans le cadre du droit existant, de favoriser un régime dérogatoire à une sectorisation scolaire qui était accusée de s’opposer à cet équilibre social, force est de constater que cette politique apparaît à l’analyse a posteriori comme n’ayant pas porté ses fruits au regard de l’équilibre social, et ayant même souvent eu l’effet inverse, tout en installant dans une partie de la population une défiance plus forte vis-à-vis de la sectorisation, défiance qui a atteint un point de non-retour ».3464582664.jpg

Parmi tant d’exemples, prenons le cas de Nîmes :

« Dans l’agglomération de Nîmes, l’assouplissement a renforcé le départ des élèves de collèges très évités, marqués par les « quartiers » de la ville, territoires de ségrégations sociales voire culturelles. Ces élèves sont accueillis dans des collèges du centre-ville, traditionnellement considérés comme de bons collèges par la population locale. Cette nouvelle donne a comme conséquence que les populations plutôt favorisées de ces collèges demandent des dérogations pour fuir ces établissements au profit soit du privé soit de l’établissement public le plus coté (présentant d’ailleurs des sections spécifiques – sections internationales par exemple – très demandées) ».

Pour le rapport, il est impératif d’imposer le retour à la mixité sociale :

« En conséquence, la mission d’inspection générale considère qu’il est cohérent avec ses travaux, s’agissant des questions de sectorisation et d’affectation des élèves, de proposer d’opérationnaliser l’objectif de mixité sociale en l’objectivant et en en permettant la mesure, à travers la préconisation du concept d’« équilibre social ».

« Cet objectif d’équilibre social, retenu pour chaque école et établissement, ne sera susceptible de contribuer à l’amélioration de l’état de l’école en France et de favoriser la cohésion sociale du pays, que s’il est poursuivi aux différents niveaux de l’enseignement et que si une stratégie s’affirme commune au premier degré, au collège et au lycée, ainsi qu’à toutes les autorités responsables. Notamment, cette action devra être coordonnée avec l’ensemble des politiques territoriales de l’État et devra trouver les moyens d’entraîner les collectivités territoriales dans la poursuite de cet objectif ».

Il y a du pain sur la planche… mais la loi peut jouer son rôle, en créant un cadre strict.

Voilà où conduit le libéralisme pourri, car sans tête : la loi économique renforce la ségrégation par la pauvreté et développe l’élitisme des plus riches. Ce qui n’empêche pas de tartiner sur ces méchants communautaristes d’Argenteuil qui refusent obstinément d’aller s’inscrire au Lycée Henry IV. 

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