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Désolé, mais Mélenchon me gave…

Actualités du droit - Gilles Devers, 4/07/2017

Je n’ai jamais été pro-Mélenchon, jamais, quitte à chagriner de nombreuses...

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41VCTJ8S83L._SX327_BO1,204,203,200_.jpgJe n’ai jamais été pro-Mélenchon, jamais, quitte à chagriner de nombreuses amies et de nombreux amis qui adhèrent, voyant dans ce mouvement la structure la plus pertinente pour créer une alternative à gauche. Quand on regarde ce qui passe dans cette mouvance, à coup sûr, il ne faut pas tout jeter.

Pour aujourd’hui, je passe sur le Mélenchon grand orateur ou grande-gueule (make your choice), et sur ses outrances anti-européennes, qui confondent tout et emmêlent tout. Heureusement que nous avons le droit européen pour contenir la sauvagerie sociale.

Je passe aussi sur le côté « culte de la personnalité », avec une com’ aussi blindée que chez le Prince, comme si on pouvait imaginer de refonder la vie politique à gauche à partir de la présidentielle… Projet romantique ou juvénile ?.. La seule priorité, c’est de construire un programme assis sur une idéologie, à partir de la base, c’est-à-dire de la vie sociale, ce quels que soient les délais et les difficultés. Si on n’y arrive pas, dont acte, laissons la place aux autres. Mélenchon se nourrit d’un irréalisme qui en fera un grand appui à Macron, quand viendront les temps difficiles.

Dans l’immédiat, j’ai une seule question à poser.

Mélenchon n’a pas envie d’écouter un discours d’une heure et demie de Macron, et je le comprends bien. Personnellement, je ne pourrais supporter cette épreuve que 1) avec des boules Quiès de compétition ou 2) complètement bourré.

Mais ce qui fait la différence est que je ne suis pas député. Si je suis élu député, c’est que j’ai obtenu un mandat dans le cadre de la Constitution, notre règle commune, avec les droits, mais aussi les devoirs de cette charge.

Alors, sachant que selon l’article 18 de la Constitution, le Président de la République le droit de prendre la parole devant les deux chambres réunies, constituées en Congrès et siégeant à Versailles, au nom de quoi, un député se permet de boycotter cette convocation et cette réunion de la représentation nationale ?

Oki, il reste la liberté. Très bien. Mais alors, j’ai moi aussi la liberté de ne faire aucune confiance à celui qui s’inscrit dans un système pour prendre ce qui l’intéresse et refuser ce qui ne lui plaît pas.

Chères amies, chers amis, éloignons-nous de Mélenchon, nous gagnerons du temps sur ce que nous avons à faire.


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