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Scènes de barbarie "légale" aux Etats-Unis

Actualités du droit - Gilles Devers, 30/01/2015

Le pays le plus violent de la planète, les Etats-Unis, (Territoire indien...

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Le pays le plus violent de la planète, les Etats-Unis, (Territoire indien occupé, Amérique du Nord), qui avec son budget militaire dément (Pour ce seul pays, 43% des dépenses miliaires du monde) sème la mort dans le monde, se lâche aussi en interne, contre les plus faibles des êtres humains, les patients-psy, qui se trouvent condamnés à mort pour des faits commis alors qu’ils n’en avaient ni le libre-arbitre, ni la pleine conscience.

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Comme aux pays « des valeurs », il faut faire genre, la Cour suprême – bien blanche – s’est par deux fois prononcée pour interdire la peine de mort pour les handicapés mentaux (Atkins v. Virginia, 2002 et Hall v. Florida, 2014). Mais une fois ce beau principe posé, c’est la mascarade : pour zigouiller ces personnes qui ont besoin de soin et d’aide, il suffit de contester la réalité de la maladie mentale, et comme les dindons qui servent de juges à la Cour suprême ne s’occupent que des hautes sphères du droit, ils laissent sans contrôle les appréciations du juge du fond qui estiment, du haut de leur haine sécuritaire, que les patients-psy, pris en charge depuis des années, ne sont pas des patients-psy.

Nous venons d’enregistrer, coup sur coup, deux assassinats de patients-psy, assassinat accompagné d’actes de barbarie la victime étant attachée aux quatre membres au moment de son exécution.

Premier assassinat mercredi en Géorgie, dans la prison de Jackson, de Warren Hill, 54 ans dont 24 dans le couloir de la mort. La Cour suprême avait, par sept voix contre deux, donné son feu vert à l'exécution un peu plus d'une heure avant sa mort. Warren Hill était doté d'un QI de 70, et plusieurs expertises psychiatriques, y compris par des médecins désignés par l'Etat de Géorgie, avaient attesté du retard intellectuel de M. Hill depuis son enfance. Mais les juges sont les plus forts, et refont les diagnostics.

Second assassinat ce jeudi, au Texas dans la prison d’Huntsville, de Robert Ladd, dont le « retard intellectuel » était établi depuis l’enfance, avec un quotient intellectuel de 67. « N'importe où ailleurs dans ce pays, le QI à 67 aurait signifié la prison à vie, et non la mort », a déploré Brian Stull, l'avocat de la Union américaine de défense des libertés (ACLU). Dès l'âge de 13 ans, le condamné avait été jugé « de toute évidence retardé » par un psychiatre du Texas, et à 18 ans, il avait été pris en charge par un centre spécialisé dans le retard mental et occupé un emploi pour handicapé, selon un document judiciaire.

Etre jugés par des malades n’est pas un problème… sauf quand les malades refusent de se soigner.

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