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Pierre Dubourg

- Wikipedia, 31/12/2011

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Pierre Dubourg est un trafiquant de calvados né à Flers en 1945.

« Héros » du trafic d'eau-de-vie dans les années 1970, Pierre Dubourg est connu sous le surnom de "James Bond de la goutte" par la presse normande qui relatait ses multiples condamnations pendant vingt-trois ans, de 1964 à 1987. Le trafiquant condamné quinze fois, était réputé utiliser une DS trafiquée, capable de semer de l'huile et des clous derrière elle et dont les plaques d'immatriculation pouvaient pivoter, d'où ce surnom du domaine public et l'amusement collectif devant cette imagination pour les gadgets utilisés alors pour échapper aux forces de l’ordre.

Sommaire

Héros ou trafiquant ?, de la réalité à la légende

Dans ce bocage de bouilleur de cru où le trafic de la goutte apporte un complément de revenu aux agriculteurs, le trafiquant apparait comme un Louis Mandrin normand, personnage légendaire ancré dans la mémoire collective régionale, image que Pierre Dubourg affectionne naturellement (1). La réalité est que cette figure du banditisme régionale a été condamnée à quinze reprises pour un total d'une dizaine d'années de prison et que contrairement au héros du Dauphinois, il ne s'agit nullement d'une entreprise de répartition des richesses à autrui.

Normandie Connexion

Sous forme d'une enquête romancée, l'auteur de ce livre, Marie-France Comte, y évoque le trafic du calva en Normandie dans les années 1970, dont Pierre Dubourg est une figure majeure. Ce livre est vendu à plus de 2 500 exemplaires depuis sa publication entre février et juillet 2009[réf. nécessaire], et s'inscrit à la suite du livre Bouilleurs de cru et rats de caves de l'écrivain manchois Hippolyte Gancel, fruit de lectures diverses (articles de presse, documents officiels) et d'enquêtes sur le terrain.

Procédure judiciaire

En 2009, Pierre Dubourg et son avocat Me Schneider assignent l'auteur Marie-France Comte et l'éditeur Pierre-Marie Gautier de Normandie Connexion pour atteinte à la vie privée, demandant le retrait immédiat du livre en référé, au tribunal correctionnel de Lisieux. L'affaire est renvoyée au 10 septembre, l'avocat de l'éditeur et de l'auteur, Me Didier Lefèvre du barreau d'Alencon, ayant demandé un délai pour préparer sa plaidoirie. L'auteur et son éditeur se justifient : « Les quelques pages consacrées au James Bond de la goutte s'appuient exclusivement sur le volumineux dossier de presse qui l'a concerné pendant plus d'un quart de siècle. ». Si son nom n'est pas cité, bien que le trafiquant soit connu de tous en Normandie, chacun des Normands d'alors ne peut que reconnaître ce personnage public dans la personne de "Ducourt". Son avocat devra d'abord faire admettre au juge des référés qu'il est effectivement reconnaissable et que l'ouvrage appelé « roman » relate des faits réels. En attendant, Jo-la-Goutte « qui a pourtant payé sa dette à la société et a droit à l'oubli » dixit son avocat, participe à la promotion d'un livre en intervenant dans le médias, se présentant "comme un Robin des bois", dixit ses propos (2). Entré dans la légende normande, le « James Bond de la goutte » demande à en sortir tout en dévoilant sa vie sentimentale au journal télévisé de FR3 Normandie Caen pour tenter de justifier un passé de trafiquant qu'il réfute (3).

Sources

  • (fr) Marie-France Comte, Normandie connexion : la filière normande, Alençon, de l'Ornal Éditions, 2009 (ISBN 978-2-9531812-1-0) 
  • (1), (2), (3) : Reportage FR3 Normandie du 9 juillet 2009, de Damien Migniau et Constance Prieur.
  • Ouest-France, éditions Alençon, jeudi 9 juillet 2009.

Références


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