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Jean-Christophe Mitterrand

- Wikipedia, 27/11/2011

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Jean-Christophe Mitterrand, né le 19 décembre 1946 à Boulogne-Billancourt, est un journaliste, consultant international et homme d'affaires français. Il est impliqué dans les réseaux de la Françafrique[1].

Sommaire

Biographie

Fils aîné de François Mitterrand et Danielle Gouze, il a deux frères, Pascal, décédé en bas âge, et Gilbert Mitterrand, né en 1949, ainsi qu'une demi-sœur, Mazarine Pingeot, née en 1974. Divorcé d'Elisabeth Dupuy, il se remarie en 2005 avec Francesca Brenda artiste peintre d'origine franco-colombienne.

De 1973 à 1982, il est journaliste pour l'Agence France Presse (AFP) en Afrique de l'Ouest.

De 1983 à 1986, il est adjoint de Guy Penne, conseiller pour les Affaires africaines à l'Élysée. Il se connecte aux réseaux de corruptions de Charles Pasqua, impliqués dans la Françafrique[1].

De 1986 à 1992, il succède à Penne comme conseiller pour les Affaires africaines au cabinet présidentiel de son père. Très vite il est affublé en Afrique du surnom de « Papamadi » (« papa m'a dit »), en raison de sa manière de gérer ses relations avec les autorités africaines.

Il est ensuite employé de la Compagnie générale des eaux (devenue Vivendi) de 1992 à octobre 1995, puis licencié quelques mois après le départ de son père de l'Élysée[2].

Il s'est mis depuis à son compte comme consultant international et homme d'affaires.

Mises en examen et condamnations

En 1993 et 1994, il est mis en examen par la justice française dans le cadre de l'affaire des ventes d'armes à l'Angola. Il est suspecté d'avoir mis ses relations politiques au service du vendeur d'armes Pierre Falcone pour l'aider à vendre des armes russes au gouvernement angolais du président José Eduardo dos Santos. Il sera relaxé de cette accusation par la cour en octobre 2009.

Le 22 décembre 2000, il est écroué à la prison de la Santé par le juge Philippe Courroye pour « complicité de trafic d'armes, trafic d'influence par une personne investie d'une mission de service public, recel d'abus de biens sociaux, recel d'abus de confiance et trafic d'influence aggravé ». Il est suspecté d'avoir reçu illégalement d'importantes sommes d'argent pour faciliter la vente d'armes en 1993 et 1994 au gouvernement angolais. Il reconnaît avoir perçu une « rémunération » de 1,8 million de dollars (13 millions de francs) de la Brenco sur un compte en Suisse, mais nie toute participation à un trafic d'armes.

Le 11 janvier 2001, il est libéré contre le versement d'une caution de 770 000 euros (5 millions de francs), que sa mère Danielle Mitterrand s'est chargée de réunir « auprès de la famille et auprès d'amis » en qualifiant la somme de « rançon déshonorante ».

La procédure ayant été annulée par manque de plainte du ministre de la Défense, seul habilité à saisir la justice, il est remis en examen en 2001 le 4 juillet, pour « complicité de trafic d'armes » par les juges Philippe Courroye et Isabelle Prévost-Desprez suite à la plainte effective déposée en janvier par le ministre de la Défense socialiste Alain Richard.

Le 17 octobre 2001, il est de nouveau mis en examen pour « recel d'abus de biens sociaux » par le juge Courroye. Il est accusé d'avoir bénéficié d'un virement de 300 000 dollars effectué par la Brenco, correspondant, selon son avocat, à des « prestations de conseil à M. Falcone ». La veille, il avait déposé une plainte pour « faux en écriture publique » contre le juge Courroye, concernant une ordonnance rédigée en juillet 2000 par le magistrat.

En 2004, selon une expertise financière remise en mai au juge Philippe Courroye chargé de l'affaire, 2,2 millions d'euros (14,3 millions de francs) ont été virés par Pierre Falcone, « maître d'œuvre incontesté » de ces trafics, sur un compte suisse de Jean-Christophe Mitterrand qui en a retiré 1,7 million d'euros (11,5 millions de francs) en espèces pour les transférer sur celui de sa société de pêcherie d'Iwik Investissement en Mauritanie. Jean-Christophe Mitterrand a déclaré avoir été consultant auprès de Pierre Falcone, mais, concluent les auteurs du rapport, « n'a pu expliquer la nature exacte des missions qui lui étaient confiées et qui pourraient justifier des rémunérations d'une telle importance ».

D'autre part, le 13 janvier 2006, la 9e chambre de la cour d'appel de Paris a confirmé le jugement de la 11e chambre du tribunal correctionnel de Paris et le 27 octobre 2006, la Cour de cassation a rejeté son pourvoi confirmant sa condamnation pour fraude fiscale à 30 mois de prison avec sursis et 600 000 € d'amende pour fraude fiscale.

Jean-Christophe Mitterrand fait partie des 42 prévenus du procès dit de l'Angolagate, ouvert au tribunal correctionnel de Paris le 6 octobre 2008.

Le 27 octobre 2009, il est condamné à deux ans de prison avec sursis et 375 000 euros d'amende pour recel d'abus de biens sociaux dans le cadre du procès de l'Angolagate[3].

Bibliographie

  • Jean-Christophe Mitterrand, Mémoire meurtrie, Paris, Éditions Plon, 2001, 216 p. (ISBN 978-2259194983) 
  • Jean-Christophe Mitterrand, Jean-Christophe Mitterrand, le fils d'à côté, Sainte-Marguerite sur Mer, France, Éditions des Équateurs, A paraître, 2010 

Notes et références

  1. a et b François-Xavier Verschave, De la Françafrique à la Mafiafrique, Tribord, 2004, p. 26
  2. lemonde.fr, consulté le 05/08/2008
  3. lexpress.fr, consulté le 27/10/2009

Voir aussi

Articles connexes

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