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Service de documentation extérieure et de contre-espionnage

- Wikipedia, 23/12/2011

Le Service de documentation extérieure et de contre-espionnage (SDECE) a été créé le 28 décembre 1945 et remplacé le 2 avril 1982 par la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE)[1]. Il ne prend pas pour autant la fonction du Deuxième Bureau qui reste alors consacré au renseignement militaire traditionnel.

Sous la Quatrième République le SDECE est subordonné au président du conseil. Avec l'avènement de la Cinquième République et jusqu'en 1962, il est utilisé par le Premier ministre Michel Debré et se montre particulièrement efficace dans la lutte contre la rébellion en Algérie. À la suite de l'affaire Mehdi Ben Barka, le général de Gaulle décide de subordonner le service au ministre de la Défense nationale[1]. Le SDECE et ses cadres se militarisent lentement.

Sommaire

Directeurs du SDECE[2]

Opérations connues

  • Renseignement et opérations de maquis avec les partisans montagnards durant la guerre d'Indochine via le GCMA (groupement de commandos mixtes aéroportés).
  • Opération « Condor » du colonel Jean Sassi à Diên Biên Phu le 30 avril 1954.
  • Opération Oiseau bleu Algérie 1956
  • Bleuite Algérie 1957-1959
  • Opérations Omo (Guerre d'Algérie 1959 - 1962)[3]
  • Tentative d'appropriation du pétrole nigérian en 1968 aux dépens des États-Unis et du Royaume-Uni en soutenant les séparatistes biafrais. (La révolte fut écrasée par le Nigeria au prix de 500 000 morts.)
  • Annonce de la guerre du Kippour en octobre 1973
  • Soutien du coup d’État contre l'empereur Jean Bédel Bokassa en République centrafricaine en 1979 (opération « Barracuda ») et mise en place d’un gouvernement pro-français[4].
  • Tentatives en 1977 et août 1980 de renversement du colonel Kadhafi par des militaires libyens soutenus par des agents de la DGSE.
  • Infiltration et soutien des mouvements séparatistes québécois par les agents du SDECE dans le cadre de l'opération « Assistance et coopération technique » ou « opération Ascot ». ("Des agents reconnus de l'organisation Foccart, comme Philippe Rossillon, Raymond Meunier ou Christian Pradel, accomplissent diverses missions sous la couverture de l'opération Ascot. Les activités des réseaux Foccart ne se limitent pas au continent africain. Philippe Rossillon, ancien élève de l'École Nationale d'Administration, animateur du groupe des 'planistes' de 'Patrie et Progrès', avait été chargé par les services de Jacques Foccart d'entretenir la tension au Canada en utilisant les mouvements séparatistes du Québec. Rossillon parcourut les différentes provinces canadiennes avec d'autres agents de Foccart, comme Edgar Chaumette, Jean-Luc Gaillardere et Tom Bailby. Il établit des contacts très étroits avec le Front de Libération du Québec et d'autres mouvements comme celui d'Adrien Arcand. En 1968, Philippe Rossillon est arrêté par les services de police canadiens et immédiatement désavoué par ses employeurs. Selon certaines informations, Rossillon aurait été confondu par des preuves aimablement fournies par ses propres patrons.")[5]

Agents connus ou supposés

En raison des activités secrètes des agents du SDECE, il n'est pas toujours facile d'établir l'appartenance de certaines personnes à ce service.

Visions d'artistes

Bibliographie

  • Dans le secret des princes : mémoires d'Alexandre de Marenches, entretien avec Christine Ockrent, Stock, 1986
  • "Aux Services de la République. Du BCRA à la DGSE", Claude Faure, Fayard, 2004.

Références

  1. a et b Claude Faure , « Bref historique des services de renseignement et de sécurité français contemporains », Revue historique des armées, n°247, 2007 [lire en ligne (page consultée le 01 novembre 2011)].
  2. http://lemondedurenseignement.hautetfort.com/archive/2008/02/24/le-sdece-puis-la-dgse-depuis-leur-creation-structures.html
  3. 135 personnes éliminées par le SDECE en 1960, l'Humanité, 20 janvier 1996
  4. "dans le Secret des Princes" entretiens d'Alexandre de Marenches avec Christine Okrent
  5. Patrice Chairoff, Dossier B... comme Barbouzes, 1975, Editions Alain Moreau, Paris, pp. 94-95.

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