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Antoine Waechter

- Wikipedia, 17/12/2011

Antoine Waechter
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Antoine Waechter, en septembre 1989.

Fonctions
Conseiller régional d'Alsace
Depuis 2010
Conseiller municipal de Fulleren
Depuis 2001
Conseiller municipal de Mulhouse
19891994
Vice-président du Conseil régional d'Alsace
19891998
Député européen
19891991
Conseiller régional d'Alsace
19861989
Biographie
Date de naissance 11 février 1949 (1949-02-11) (62 ans)
Lieu de naissance Mulhouse (Haut-Rhin)
Parti politique MEI

Antoine Waechter, né le 11 février 1949 à Mulhouse (Haut-Rhin), est un homme politique français écologiste. Il fut candidat des Verts à l'élection présidentielle de 1988 et député européen.

Sommaire

Biographie

Antoine Waechter s'investit très tôt dans la défense de la nature et des animaux (son père était boucher ce qui expliquerait selon lui son engagement précoce[1]). Né en 1949 à Mulhouse, il fonde dès 1965 la section mulhousienne des Jeunes Amis des animaux. Il mène une thèse de doctorat portant sur « l'éthologie et l’écologie de la Fouine »[2]. À partir de 1967 il se bat en faveur de la préservation de la faune et des zones naturelles : réintroduction des castors en Alsace, bataille pour la Vanoise en 1970, remise en question de plusieurs chantiers routiers ou industriels, fondation du premier conservatoire des sites régionaux en 1976. Il devient président départemental puis secrétaire général de la Fédération Alsace de l’Association régionale pour la protection de la Nature (section régionale de la Fédération française des sociétés de protection de la Nature et de l'Environnement, appelée aujourd'hui France nature environnement)

En 1973, il participe à l'émergence de l'un des premiers mouvements politiques écologistes en France : Écologie et Survie, avec Solange Fernex et Henri Jenn. Il est aussi membre du Mouvement écologique fondé à la suite de la candidature de René Dumont à la présidentielle de 1974. Il sera également membre du Mouvement d'écologie politique qui est un des mouvements dont sont issus les Verts.

Il est l'un des quatre porte-parole nationaux des Verts dès leur fondation en 1984.

Figure la plus voyante de la motion « L'écologie n'est pas à marier » qui remporte la majorité à l'assemblée générale des Verts de 1986 en réaffirmant la stricte autonomie et indépendance idéologique et électorale du mouvement après les tentations d'accord à la « gauche de la gauche » menées par Yves Cochet et la majorité qui suivit la fondation des Verts, Antoine Waechter a été une des figures les plus marquantes du parti écologiste jusqu'à son départ en 1994.

Il a été le candidat des Verts à la présidence de la République (élection présidentielle de 1988). Il y obtint 3,78 %, se situant derrière André Lajoinie (PCF) et devant Pierre Juquin (communiste dissident) et Arlette Laguiller (LO). Son directeur de campagne était Jean-Louis Vidal, premier élu vert à Paris, en mars 1989.

En mars 1989, il devient conseiller municipal de Mulhouse. Les Verts percent dans les grandes villes. Trois mois plus tard, en juin, la liste qu'il conduit aux élections européennes obtient 10,8 % (1 922 945 voix) et 9 sièges, c'est le meilleur résultat jamais obtenu par les Verts à cette élection jusqu'en 2009. Il est élu député européen.

En mars 1992, les Verts et Génération écologie de Brice Lalonde obtiennent chacun environ 7 %. Antoine Waechter est élu Conseiller régional d'Alsace.

À l'Assemblée générale de Lille en 1993, la motion qu'il soutient est mise en minorité et c'est Dominique Voynet qui devient la porte-parole la plus influente du mouvement. Il s'oppose aux alliances électorales que la motion opposée veut conclure dès le premier tour avec la gauche dans les élections au scrutin majoritaire.

Il quitte les Verts en 1994 et fonde le Mouvement écologiste indépendant (MEI). Ce parti ne réussira pas à reprendre aux Verts l'image de l'écologie politique en France et finira par ne plus regrouper que quelques centaines d'adhérents.

En 2005 il se prononce pour le « oui » au référendum sur le TCE alors que la majorité du MEI se prononce en faveur du « Non » dans un référendum interne. Il fait remplacer ses opposants au Conseil national ce qui entraîne de nouveaux départs d'adhérents et de responsables dont certains rejoignent les Verts et fait campagne en participant à des réunions publiques organisées par la droite.

Après son départ des Verts, il tente à chaque élection présidentielle de se présenter, sans obtenir les signatures d'élus requises. Le MEI l'a choisi comme candidat pour l'élection présidentielle de 2007[3], mais il s'est prononcé en faveur d'une éventuelle candidature de Nicolas Hulot[4]. Devant la non-candidature à ce dernier, il ne se retirera de la course présidentielle que le 14 mars 2007 avec 305 parrainages sur les 500 nécessaires[5]. En pratique, il avait disparu de la scène politique depuis des années, Les Verts ayant par le nombre de leurs militants et de leurs élus une visibilité que le MEI n'a jamais pu obtenir. Lors de sa participation aux Journées d'été des Verts en août 2003, la presse s'est demandée s'il allait adhérer à nouveau au mouvement qu'il avait quitté neuf ans plus tôt.

Il garda néanmoins une visibilité supérieure dans sa région en Alsace où la liste du MEI qu'il menait aux élections régionales de 2004 a passé les 5 % en l'absence d'une liste des Verts, ceux-ci ayant renoncé à se présenter pour s'intégrer à la liste du Parti socialiste mais même ce dernier bastion a été fragilisé aux législatives de 2007.[réf. nécessaire]

Pour l'élection présidentielle de 2007, faute de pouvoir se présenter, il a soutenu François Bayrou ce qui a entrainé des départs au MEI.[réf. nécessaire]

Pour les élections européennes de 2009, après une négociation échouée avec Europe Écologie qui lui offrait la tête de liste dans la région Centre, Antoine Waechter rejoint l'Alliance écologiste indépendante (AEI), avec La France en Action. L'AEI réunit 3,63 % des suffrages exprimés au niveau national, contre 16,28 % à Europe Écologie, la tête de liste d'Europe écologie dans le Centre étant finalement largement élue.

En novembre 2009, Antoine Waechter annonce que le MEI rejoint la dynamique d'Europe Écologie en Alsace à l'occasion des élections régionales. Second de liste dans le Haut-Rhin derrière la porte-parole des Verts Djamila Sonzogni, et avec plusieurs places éligibles réservées à son parti en cas de victoire[6], Antoine Waechter est élu au second tour, après avoir accepté une fusion avec la liste du Parti socialiste.

Pensée politique

Dès le début des années 1970, Antoine Waechter estime que l'action écologiste doit dépasser le cadre des associations et se développer dans un véritable parti politique. C'est ainsi qu'il crée le mouvement « Écologie et Survie » en 1971. Face à Brice Lalonde qui préfère agir à travers des réseaux associatifs tels que les Amis de la Terre, Waechter participe à la création du Mouvement d'écologie politique (MEP) puis participe à la création des Verts

Il refuse toutefois d'inscrire ce parti dans la séparation traditionnelle gauche/droite sur l'échiquier politique. Jusqu'au début des années 1990, il parvient à maintenir les Verts dans une stratégie qui officiellement se place à égale distance entre la droite et la gauche. Lorsque la majorité du parti des Verts, maintenant l'idée que l'écologie politique est certes une nouvelle pensée politique, décide néanmoins de s'assumer comme héritière des combats historiques de la gauche et de n'accepter d'alliances qu'avec elle, Antoine Waechter, mis en minorité, fait scission et crée un nouveau parti, le Mouvement écologiste indépendant (MEI).

Antoine Waechter, auteur d'ouvrages naturalistes et défenseur en particulier du massif des Vosges, s'oppose à l'anthropocentrisme de la société moderne. Il rejette en particulier le terme « environnement », qui supposerait que la nature ne doit être conservée que pour servir de cadre de vie à l'homme. Il veut préserver la Nature, « tout ce qui naît, vit et meurt hors de la maîtrise de l'Homme », des atteintes de la société industrielle. L'homme, selon lui, n'a pas le droit moral de soumettre la Nature à ses seuls intérêts. Sa pensée sur ces points est inspirée par l'œuvre du naturaliste Robert Hainard. Il est proche des travaux de Laurent Ozon et participe aux travaux de son équipe[7].

Il affirme l'impossibilité d'une « croissance infinie dans un monde limité »[8] et décrit les risques posés par l'explosion démographique, la mobilité accrue et les évolutions techniques non maîtrisées.

Mandats politiques

  • Député européen (1989-1991)
  • Conseiller régional d'Alsace de 1986 à 1989, de 1992 à 1998 et depuis 2010
  • Vice-président du Conseil régional d'Alsace de 1989 à 1991 et de 1992 à 1998
  • Conseiller municipal de Mulhouse de 1989 à 1994
  • Conseiller municipal de Fulleren depuis mars 2001

Voir aussi

Lien externe

Notes et références


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