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Jeanne Weber

- Wikipedia, 27/01/2012

Une du supplément illustré du Petit Journal, édition du 24 mai 1908, montrant la tueuse en série Jeanne Weber tuant un enfant.
Page couverture du Petit Journal, 12 mai 1907, montrant le portrait de Jeanne Weber.

Jeanne Weber, née Moulinet, le 7 octobre 1874 à Kérity (commune de Paimpol dans les Côtes-d'Armor – morte le 5 juillet 1918 à Fains-Véel dans la Meuse) était une tueuse en série française. Surnommée "l'Ogresse de la Goutte d'Or", du nom du quartier de Paris où elle commit ses forfaits, elle a étranglé dix enfants, dont les siens. Condamnée en 1910, elle fut internée et meurt d'une crise de néphrite dans sa cellule huit ans plus tard.

Histoire

Jeanne Weber est née en Bretagne dans un petit village de pêcheurs. Elle quitte la maison familiale pour Paris à l'âge de 14 ans. Comme travail, elle exerce divers petits boulots jusqu'à son mariage en 1893 avec Jean Weber, un camionneur réputé pour son alcoolisme. Deux de ses enfants sont retrouvés morts, sans explication apparente.

Le 2 mars 1905, Weber garde la progéniture de sa belle-sœur, lorsque une des deux enfants, âgée de 18 mois, tombe soudainement malade et meurt. D'étranges contusions sur le cou ne sont pas remarquées par le médecin. Jeanne continue de garder d'autres enfants qui meurent subitement de convulsions ou de morts subites inexpliquées.

Le 25 mars de la même année, elle garde la fille de son frère Germaine, âgée de sept ans. Celle-ci est alors victime d'une crise subite de "suffocation", accompagnée de marques rouges sur la gorge. L'enfant survit à cet épisode, jusqu'au lendemain, second jour de garde de Weber. La diphtérie aurait emportée l'enfant, mais les marques de strangulation sont une nouvelle fois passées sous silence.

Le 5 avril 1905, Weber invite deux de ses belles-sœurs à dîner. Elle reste à la maison avec son neveu Maurice âgé de dix ans, alors que les autres femmes sont parties faire des courses. A leur retour, elles trouvent Maurice haletant sur le lit, la gorge tachée d'ecchymoses, et Jeanne debout sur lui avec une expression folle sur son visage. Une plainte est déposée, et le procès de Weber s'ouvre le 29 janvier 1906. Weber est accusée de huit meurtres, dont ses trois enfants, et deux autres - Lucie Alexandre et Poyatos Marcel - Le médecin légiste du parquet de la Seine le Dr. Socquet et le professeur de médecine légale de la faculté de Paris Léon Thoinot qui se penchent pour l’assassinat par étouffement, concluent à des morts naturelles. Bénéficiant de ce viatique et de la défense de son avocat Maître Henri-Robert, Jeanne Weber est acquittée, acclamée, présentée par la presse comme une victime.

Relâchée, elle travaille dans un hôpital pour enfants à Faucombault, puis à la maison d'enfants à Caillouet-Orgeville, dirigée par des amis qui ont cherché à « rattraper les torts que la justice a infligé à une femme innocente ». Travaillant sous le nom de « Marie Lemoine », elle continue à tuer des enfants.

De retour à Paris, Weber est arrêtée pour vagabondage et brièvement incarcérée à l'asile de Nanterre, mais les médecins la libèrent car « saine d'esprit ». Elle s'engage dans la prostitution, se trouve un nouveau conjoint et s'installe dans une auberge de Commercy en 1908. Un peu plus tard, Jeanne est surprise en train d'étrangler le fils de l'aubergiste, 10 ans, Marcel Poirot, avec un mouchoir ensanglanté.

Arrêtée, Weber est déclarée folle le 25 octobre 1908 et expédiée à l'asile de Maréville, puis à celui de Fains-Véel (près de Bar-le-Duc). Créditée d'au moins dix meurtres, elle survit dix ans en captivité, avant de mourir d'une crise de nephrite en 1918[1].

Références

  1. Jeanne l'ogresse de la Goutte-d'Or (II) sur Les Crimes du Lundi. Consulté le 27 mai 2008

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