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Thierry Gaubert

- Wikipedia, 19/01/2012

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Thierry Gaubert, né le 14 mai 1951 dans le 16e arrondissement de Paris, est un spécialiste de la communication. Il fut collaborateur de Nicolas Sarkozy à la mairie de Neuilly-sur-Seine puis au ministère du Budget dans les années 1990. Il occupe en 2011 le poste directeur des relations publiques du président du groupe bancaire BPCE[1].

Sommaire

Éléments personnels

Thierry Gaubert est né le 14 mai 1951 dans le 16e arrondissement de Paris. Son père Armand Goldenberg, dentiste juif de la Roumanie, s'y était réfugié fuyant les persécutions ­antisémites[2],[Note 1].

Il est détenteur d'une maîtrise de sciences économiques et d’un Certified International Investment Analyst de la Société française des analystes financiers[3]. Il est le frère de Patrick Gaubert, président du Haut Conseil à l'intégration[3] (HCI). Divorcé sans enfants de Diane Barrière, l’héritière des casinos du même nom, il s'est remarié en 1988 avec la princesse Jelena Karađorđević, princesse de Yougoslavie, dite Hélène de Yougoslavie (fille du prince Aleksandar Karađorđević et de la princesse Maria Pia di Savoia, sœur du prince Mihailo Karađorđević), avec laquelle il a trois enfants, et dont il est actuellement séparé. Il fut un moment proche de Nicolas Sarkozy, occupant auprès de lui les fonctions de secrétaire général de la mairie de Neuilly-sur-Seine puis de conseiller au ministère du Budget au milieu des années 1990[1].

Parcours professionnel

En 1983, Thierry Gaubert est secrétaire général de l’association Neuilly Communication[3]. Chargé du journal municipal de Neuilly par Nicolas Sarkozy lors de son élection en 1983, il devient secrétaire général de la mairie en 1984[4],[3]. La même année, il devient président du comité interprofessionnel du logement social[4].

En 1994, il est nommé chef de cabinet adjoint au ministère du Budget puis reprend son poste à la mairie de Neuilly suite à la défaite électorale d’Édouard Balladur en 1995[1]. En 2001, Charles Milhaud, président du groupe Caisse d'épargne le prend comme conseiller. En 2002, Jean-François Copé, secrétaire d'État aux relations avec le Parlement fait aussi appel à ses services. En 2011, il occupe le poste de directeur des relations publiques de François Pérol, président du groupe BPCE (Banques populaires-Caisses d'épargne)[1].

Affaires

Karachi

Le 21 septembre 2011, Thierry Gaubert est placé en garde à vue par le juge Renaud Van Ruymbeke, dans le cadre de l'enquête sur l’affaire Karachi, suite aux déclarations de sa femme, la princesse Hélène de Yougoslavie affirmant que son mari aurait accompagné, en Suisse, Ziad Takieddine pour « aller chercher des valises “volumineuses de billets” », en 1994 et 1995[5] pour les remettre à Nicolas Bazire, à l’époque directeur de cabinet du Premier ministre Édouard Balladur[6]. Au cours de cette garde à vue, Thierry Gaubert, laissé exceptionnellement en possession de son téléphone portable[7], est appelé par Brice Hortefeux, également l'un de ses amis, et doit l'informer qu'il est déjà en garde à vue[8]. Il est mis en examen le 21 septembre 2011, pour recel d’abus de biens sociaux. Il est mis en examen pour « subornation de témoin » le 22 novembre 2011[9].

Dans le cadre de cette instruction judiciaire, les enquêteurs découvrent l'existence – dissimulée au fisc français – d'une finca colombienne dénommée « Cactus » que Thierry Gaubert a fait construire en 2001 non loin de la petite ville de Nilo[10] et dans laquelle il a notamment reçu Olivier Dassault, Alexandre de Juniac et Ziad Takieddine[11].

1 % logement

Thierry Gaubert est également mis en examen, par le juge d’instruction de Nanterre, Richard Pallain, pour abus de biens sociaux et escroquerie dans le cadre de l’utilisation des fonds du 1 % logement des Hauts-de-Seine dans les années 1980-1990. Il aurait notamment utilisé le Comité interprofessionnel du logement (CIL) Habitation française, qu’il dirigeait, pour investir dans des programmes profitant à des sociétés civiles immobilières (SCI) ou des sociétés d’économie mixte (SEM) dans lesquelles il avait des parts ou des intérêts[12],[13]. Un rapport de l’Inspection générale des finances le soupçonne « d’enrichissement personnel » et estime qu’il menait « un train de vie excessif, non dénué d’aspects somptuaires, sans rapport ni avec la taille ni avec la finalité non lucrative » de la filiale du CIL qu’il dirigeait[14].

Notes et références

Notes

  1. qui a obtenu le bénéfice, pour lui-même et ses deux fils d'un changement de patronyme en 1953, (voir Journal Officiel- changements de noms en 1953)

Références

  1. a, b, c et d Vanessa Schneider, « Thierry Gaubert, ancien proche de Sarkozy et homme de l'ombre », dans Le Monde, 21 septembre 2011 [texte intégral] 
  2. François Labrouillère, David Le bailly, « Affaire Karachi. Le linge sale de la Republique » sur parismatch.com, Paris Match, septembre 2011. Consulté le 22 novembre 2011. « Son père, Armand Goldenberg, est un dentiste d’origine roumaine, arrivé sans un sou à Paris pour fuir les persécutions ­antisémites. »
  3. a, b, c et d « Thierry Gaubert, ancien conseiller de Nicolas Sarkozy », dans L’Alsace, 22 septembre 2011 [texte intégral] 
  4. a et b Renaud Lecadre, « Thierry Gaubert, l’âme damnée oubliée en coulisse », dans Libération, 22 septembre 2011 [texte intégral] 
  5. Serge Raffy, « Karachi : le témoignage qui éclabousse deux proches de Sarkozy », dans Le Nouvel Observateur, 20 septembre 2011 [texte intégral] 
  6. Laurent Valdiguié, « Affaire Takieddine : Bazire en garde à vue », dans Le Journal du dimanche, 21 septembre 2011 [texte intégral] 
  7. La garde à vue VIP de Thierry Gaubert Georges Moreas, 25/09/2011
  8. Hortefeux dit à l'AFP avoir eu Gaubert au téléphone pendant sa garde à vue L'Express, 23/09/2011
  9. Affaire Karachi : Thierry Gaubert est mis en examen
  10. « En Colombie, le palais caché d'un homme du Président », Mediapart, 1er décembre 2011.
  11. « Dassault, Takieddine, Juniac, Gaubert : l'album photos du clan présidentiel en Colombie », Mediapart, 2 décembre 2011.
  12. Elisabeth Studer, « Fonds du 1 % logement : procès de Thierry Gaubert renvoyé en mars 2011 », leblogfinance, 21 octobre 2010. Consulté le 24 septembre 2011
  13. Erich Inciyan, « Thierry Gaubert et la manne du "1 % logement" », dans Mediapart, 23 mars 2008 [texte intégral] 
  14. « Un proche de Sarkozy entendu par la justice », dans L’Express, 5 avril 2007 [texte intégral] 

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