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Contrat collectif

- Wikipedia, 20/11/2011

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Un contrat collectif est un contrat d’assurance de personnes passé entre un organisme assureur et une entreprise. Il est collectif car les clauses dudit contrat concernent tout ou partie du personnel employé par l’entreprise. Le contrat collectif organise la protection sociale complémentaire du salarié, à savoir la couverture en cas de maladie, d’incapacité de travail, de décès. Article L141-1 du code des Assurances

Sommaire

Acte fondateur

Le contrat collectif peut résulter d’un accord de branche ou d’entreprise, d’un référendum ou d’une décision unilatérale de l’employeur.

  • L’accord de branche ou d’entreprise (voir accords collectifs en France) est un acte juridique issu d'une négociation entre partenaires sociaux réalisée au niveau d’une branche professionnelle ou d’une entreprise. L’accord porte sur une partie spécifique de la vie de l’entreprise et de ses salariés. Son objet est plus succinct que la convention collective professionnelle. Il peut notamment porter sur la prévoyance ou la complémentaire santé.
  • Le référendum est la consultation directe du personnel. Il est organisé par l’entreprise de la même manière que les opérations électorales classiques (cf élections délégués du personnel) en matière de délai et d’affichage. Le vote est à bulletin secret. Les votants se prononcent sur un projet écrit, ayant recueilli l’avis du Comité d’entreprise. Le projet doit être diffusé à l’ensemble du personnel et être extrêmement précis dans la description de la nature et du niveau des prestations, des cotisations, etc. Pour être adopté, le référendum doit être ratifié par la majorité des salariés concernés.
  • La décision unilatérale de l’employeur

Lorsque l’employeur décide, unilatéralement, de mettre en place un contrat collectif, il doit en informer par écrit tous les salariés concernés. Une liste d’émargement peut être constituée. La décision doit être rédigée de façon aussi complète qu’un accord collectif ou qu’un accord acté par référendum.

Éléments du contrat

Apparaissent dans le contrat[1] les mêmes éléments que ceux prévus dans l'acte fondateur, à savoir :

  • définition de la ou des catégories de salariés affiliés à la ou aux couvertures ;
  • fixation du taux de cotisation ou détermination de son montant ;
  • répartition de la prise en charge de la cotisation entre la part employeur et la part salariale ;
  • indication du ou des risques couverts ;
  • pour chaque garantie, détermination du mode de calcul des prestations et des conditions d’ouverture de droits ;
  • indication claire de toute limitation de garantie : périodes de franchises, exclusions, etc. ;
  • date à partir de laquelle les salariés bénéficient des garanties ;
  • modalités de revalorisation des prestations (indemnités journalières, rentes d’invalidité, de conjoint ou d’éducation) ;
  • indication des conditions et modalités de maintien à titre individuel des garanties [2];
  • indication ou non de maintiens individuels de garanties en cas de résiliation ou de non renouvellement du contrat [3] voir la loi du 31 décembre 1989, dite loi Evin – article 5);
  • modalités selon lesquelles les prestations continuent d’être servies pour les risques réalisés avant que l’accord ou la décision unilatérale ait cessé de produire effet.

Les exonérations fiscales et sociales

Le contrat collectif bénéficie sous conditions d’une exonération de charges sociales pour l’employeur et d’une déductibilité fiscale pour le salarié.

Les conditions sont les suivantes :

  • le contrat a été créé par un accord collectif ou conventionnel, un accord d’entreprise, un référendum ou une décision unilatérale de l’employeur ;
  • il est collectif et obligatoire ;
  • l’employeur participe effectivement au paiement des cotisations ;
  • les prestations sont versées par un organisme assureur, c'est-à-dire une institution de prévoyance, une mutuelle ou une société d’assurance ;
  • les prestations sont complémentaires à celles de la Sécurité sociale (maladie, incapacité de travail, invalidité, décès, dépendance, retraite).

Les exonérations fiscales et sociales sont différentes selon qu'il s'agit d'un contrat couvrant la prévoyance et la santé (maladie, incapacité de travail, invalidité, décès, dépendance) ou un contrat de retraite supplémentaire.

Prévoyance/santé

  • Exonération de l’employeur

La contribution de l’employeur est exonérée jusqu’à 6 % du Plafond de la Sécurité Sociale (PASS) pour chaque salarié, plus 1,5% de la rémunération annuelle brute de celui-ci ; le total ne pouvant dépasser 12% du PASS. En revanche, la contribution de l’employeur est soumise à la CSG, à la CRDS et à une taxe additionnelle de 8 % pour les entreprises de plus de 9 salariés.

  • Déduction fiscale pour le salarié

La totalité de la cotisation (part salariale + part patronale) est déductible du revenu imposable du salarié dans la limite de 7 % du PASS plus 3% de la rémunération brute annuelle ; le total du montant déductible ne pouvant excéder 24% du PASS.

  • Cas particulier de la santé

Ces conditions sont appliquées au contrat complémentaire santé à condition qu'il respecte les conditions du contrat responsable (cf complémentaire santé).

Retraite supplémentaire

* Exonération de l’employeur

La cotisation de l'employeur est exonérée à hauteur du montant le plus élevé des deux limites :

  • 5% du PASS
  • 5% de la rémunération annuelle brute dans la limite de 5 PASS

L'employeur s'acquitte un forfait sociale de 2% sur sa part de cotisation.

* Déduction fiscale du salarié

La totalité de la cotisation (part salarié + part employeur) est déductible du revenu imposable du salarié dans la limite de 8 % du PASS et ne peut excéder 8 PASS

L'ensemble des cotisations (patronale + salariale) est soumis à la CSG et à la CRDS.

La gestion du contrat

Elle est confiée à un organisme assureur : institution de prévoyance, mutuelle ou société d’assurances. Dans l’accord et/ou la décision unilatérale, il est en général précisé les critères de choix de l’organisme assureur ainsi que la périodicité de révision de l’accord et du contrat qui en résulte. Les activités des trois familles d'assureurs sont contrôlées par un organisme spécifique, l'Autorité de contrôle Prudentiel, issu de la fusion depuis Mars 2010 de la commission Bancaire et de l'autorité de Contrôle des Assurances et des Mutuelles (ACAM).

Notes et références

  1. http://www.ctip.asso.fr/bib_res/pages/514C_0.pdf
  2. loi du 31 décembre 1989, dite loi Evin – article 4
  3. loi du 31 décembre 1989, dite loi Evin – article 5

Voir aussi

Articles connexes


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