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Ecophyto 2018

- Wikipedia, 12/01/2012

Le plan Ecophyto 2018 est en France l'une des mesures proposées par le Grenelle de l’environnement fin 2007 et reprise par le PNSE 2 (second Plan national santé environnement) en 2009[1].
Il vise à réduire et sécuriser l’utilisation des phytosanitaires (y compris en zone non agricole) pour notamment diviser par deux l'utilisation des pesticides avant 2018 (formulation ambiguë car ne précisant pas s'il s'agit de tonnage, de matière active, des produits les plus utilisés ou les moins utilisés ou les plus toxiques, etc).

Sommaire

Objectif

  • d'ici 10 ans (à dater de 2008) réduire de 50 % l’usage des produits phytosanitaires
  • retirer du marché certaines préparations contenant les 53 substances actives les plus préoccupantes, dont 30 avant la fin de l’année 2008.

Moyens

  • généraliser les meilleures pratiques agricoles économes en phytosanitaires (dont l'agriculture bio) ;
  • construire via la recherche, l’innovation de nouveaux systèmes de production viables et diffusables permettant d'aller plus loin dans la réduction ;
  • Communiquer ;
  • former ;
  • renforcer des réseaux de surveillance des bioagresseurs pour adapter au mieux les traitements ;
  • renforcer la connaissance des effets indésirables de l’utilisation des phytosanitaires sur les cultures et l’environnement.

Un volet spécifique déclinera le plan dans les départements d'outre-mer.

Accompagnements

Divers organismes de formation (CNFPT, CIFP, IFORE) accompagnent le dispositif (ou l'ont depuis quelques années anticipé), de même que certaines agences (Agences de l'eau) et organismes (FREDON et FREDEC, mission gestion différentiée[2]). Par exemple, l'Agence de l'eau Artois-Picardie propose aux collectivités une « Charte d’entretien des espaces verts communaux » qui est à la fois un guide de bonnes pratiques et un document d'engagement. En signant cette charte, les collectivités s'engagent à d'abord réduire significativement l'usage des phytocides avec un seuil à atteindre en moins de trois ans, avec :

  • respect des règles de sécurité pour l’usage des phytocides (matériel agréé, bien réglé, avec formation des agents…) ;
  • plan de désherbage communal ;
  • utiliser des techniques alternatives sur au moins 50 % des zones à risque ;
  • prendre en compte du « désherbage » là où il est nécessaire dans les projets d’aménagement ;
  • actions de sensibilisation du public (jardiniers amateurs...) ;

puis la commune peut viser le « zéro pesticide » (« niveau 5 » de la charte)
Cette charte ouvre droit à des aides financières de l'agence pour l'achat de matériel, des plans de désherbage alternatif.

Évaluation

Deux indicateurs principaux ont été développés :

  • le NODU (NOmbre de Doses Unitaires) indicateur national qui concerne toutes les cultures, l'idée est d'estimer l'intensité du recours aux pesticides sans être biaisé par le remplacement des substances actives par d'autres molécules qui seraient efficaces à des doses plus faibles. C'est l'évolution inter-annuelle du NODU qui sera utilisée pour le suivi du projet. Cet indicateur est calculé annuellement à partir des données de ventes transmises par les distributeurs secondaires (dans le cadre de la redevance sur les pollutions diffuses). Il se calcule selon la formule suivante : NODU = quantité de substances vendues/une dose unitaire de substance active.
  • l'IFT (Indice de Fréquence de Traitement)comptabilise le nombre de doses de substance active homologuées utilisées par hectare et par campagne. Ainsi lorsque l'on réalise un traitement avec un mélange de deux produits l'IFT doit être calculé pour les deux substances actives. Il peut être calculé à l’échelle de la parcelle ou de l’exploitation et selon le type de produit phytosanitaire (herbicide et hors herbicide). Il se calcule selon la formule suivante : IFT = (Dose de substance active appliquée × Surface traitée) / (Dose de substance active homologuée × Surface totale de la parcelle)

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

Notes et références

  1. Voir page 30 du PNSE 2
  2. Lettre de la mission Gestion différentiée, consacrée à Ecophyto 2018



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