Actions sur le document

Affaire Alègre

- Wikipedia, 28/09/2011

Cet article ne cite pas suffisamment ses sources (juin 2009).
Si vous disposez d'ouvrages ou d'articles de référence ou si vous connaissez des sites web de qualité traitant du thème abordé ici, merci de compléter l'article en donnant les références utiles à sa vérifiabilité et en les liant à la section « Notes et références ». (Modifier l'article)
Patrice Alègre
Information
Naissance : 20 juin 1968 (1968-06-20) (43 ans)
(France)
Condamnation : 21 février 2002
Sentence : Prison à perpétuité
Meurtres
Nombre de victimes : 5 (supposées)
Pays : France
Arrestation : 5 septembre 1997

L'affaire Alègre est une affaire criminelle française concernant Patrice Alègre (né le 20 juin 1968), un tueur en série français arrêté à Châtenay-Malabry le 5 septembre 1997[1] et condamné le 21 février 2002 à la réclusion criminelle à perpétuité pour cinq meurtres. Il a par la suite obtenu des non-lieu dans quatre dossiers le 3 juillet 2008[réf. nécessaire].

L'affaire, à proprement parler, débute en mai 2003 par la réouverture du dossier par les gendarmes de la cellule « Homicide 31 » (cellule chargée, sous la direction de Michel Roussel de 2000 à 2003, d'enquêter sur les victimes de Patrice Alègre).

Sommaire

Chronologie

  • 5 septembre 1997 : Arrestation de Patrice Alègre, soupçonné de meurtres.
    • Patrice Alègre reconnaît cinq meurtres et six viols, mais est également mis en examen pour quatre autres meurtres.
  • Début mai 2003, l’affaire Alègre n’est qu’un fait divers parmi d’autres, relégué loin à l’intérieur des journaux parisiens. Patrice Alègre est un tueur condamné en 2002 à vingt-deux ans de réclusion pour plusieurs homicides et viols. Mais, en Haute-Garonne, des gendarmes de la cellule « Homicide 31 », persuadés que toute la lumière n’a pas été faite sur son parcours criminel, ont rouvert le dossier.
  • Le 12 mai 2003, l'hebdomadaire Marianne présente les résultats de leurs investigations, en particulier de récentes « révélations » faites par une prostituée. Elle met en cause des policiers toulousains, et un gendarme qui « serait au courant de leurs agissements : le système de corruption, mais aussi des « parties fines » organisées en présence d’au moins deux avocats toulousains et autres notables [...] dans l’emballement, le nom du maire de Toulouse est même cité ».
  • Jeudi 22 mai 2003, deux prostituées confirment leurs propos devant les juges, et un prostitué, sous le pseudonyme de « Djamel », affirme qu'il y a eu des « morts ».
  • Mardi 27 mai 2003, le procureur de Toulouse, annonce qu'il est mis en cause dans l'affaire. Il est remplacé le 28.
  • Samedi 20 septembre 2003, le travesti « Djamel », impliqué comme témoin dans un des aspects de l'affaire est retrouvé mort dans la chambre d'une clinique de Toulouse.
  • Lundi 11 juillet 2005, la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Toulouse confirme le non-lieu général dans le volet « viols et proxénétisme » dans lequel Dominique Baudis avait été mis en cause.
  • Décembre 2005, Florence Khélifi, surnommée Fanny, 32 ans, est mise en examen pour dénonciation calomnieuse envers M. Baudis et l'ex-substitut financier du procureur[réf. nécessaire].
  • Septembre 2006, Christelle Bourre, alias Patricia, est mise en examen à la mi-septembre pour dénonciation calomnieuse envers Dominique Baudis.
  • En 2006, Émilie Espès, seule survivante d'une agression de Patrice Alègre décède suite à une tentative de suicide[2].
  • Le 27 mars 2008, le parquet annonce que les ex-prostituées « Patricia » et « Fanny » seront jugées en correctionnelle pour « dénonciation calomnieuse » envers l'ancien maire de Toulouse Dominique Baudis et le magistrat Jean Volff. Celles-ci sont reconnues coupables de dénonciation calomnieuse et respectivement condamnées à deux et trois ans de prison avec sursis par le Tribunal correctionnel de Toulouse le 26 mars 2009[3].
  • Le 3 juillet 2008, les juges d'instruction du tribunal de grande instance de Toulouse, Serge Lemoine et Fabrice Rives, rendent une ordonnance de non-lieu concernant trois homicides volontaires et un viol avec arme[4].

Origine de l'Affaire Baudis

Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue !

Autres points de vue

L'affaire Alègre, qui ne se résume pas à l'affaire Baudis, conserve des zones d'ombre : plusieurs témoins déclarent que le tueur a été longtemps protégé par des policiers ainsi que par un magistrat[réf. nécessaire]. L'ex-gendarme Roussel dénombre 191 assassinats non élucidés. L’organisation « Stop à l’oubli » réunit des familles de victimes, qui continuent de réclamer la vérité sur l’affaire, et livre un état des lieux en énumérant « ces disparitions, ces assassinats camouflés en suicide et ces enquêtes tronquées, déformées, bâclées, etc. »[5].

Dans une vidéo[6] réalisée en octobre 2005 par le journaliste d'investigation Smaïn Bedrouni et publié sur www.lvo.info et www.Politiquedevie.net, Diane et Charles Roche, juristes de formation, soulèvent des doutes sur la mort de leur père, le magistrat Pierre Roche, président de Chambre à la Cour d'Appel de Montpellier mort le 22 février 2003 à l'âge de 60 ans dans des circonstances qui leur paraissent suspectes (ses enfants n'auraient appris sa mort que 2 jours plus tard après l'incinération rapide du corps). Ils parlent également des confessions que leur père leur auraient faites peu de temps avant sa mort. Dans celles-ci, il aurait avoué faire partie d'une secte constituée de hauts magistrats se sentant au dessus des lois et organisant de « soirées très spéciales » qui se dérouleraient dans la région toulousaine et durant lesquelles des personnes auraient été torturées et auraient pour certaines trouvé la mort.

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

  • Livres parlant de l'affaire (par ordre chronologique)
    • Michel Roussel, Homicide 31 - Au cœur de l'affaire Alègre, Éditions Denoël, 22 janvier 2004
    • Dominique Baudis, Face à la calomnie, XO Éditions, 1er avril 2004
    • Marie-France Etchegoin et Mathieu Aron, Le bûcher de Toulouse, D'Alègre à Baudis : histoire d'une mystification, Éditions Grasset, et Fasquelle, 18 mai 2005
    • Gilbert Collard et Édouard Martial, L'étrange Affaire Alègre, Éditions du Rocher, 9 juin 2005
    • Gilles Souillés, L'Affaire Alègre, la vérité assassinée, Hugo et compagnie, 22 mai 2007
  • Roman inspiré de l'affaire
    • G.M. Bon, Contes cruels, Toulouse, Éditions l'Écailler du Sud, 1er septembre 2004 (Roman noir)

Liens internes

Liens externes


Retrouvez l'article original ici...

Vous pouvez aussi voir...