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Fédération d'action nationale et européenne

- Wikipedia, 30/11/2011

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La Fédération d'action nationale et européenne (FANE) était un groupuscule d'extrême droite français ouvertement national-socialiste, fondé le 8 avril 1966 et dirigé par Mark Fredriksen, employé de banque converti à l'activisme Algérie française après son service militaire effectué dans les paras.

Sommaire

Historique

La Fédération regroupait trois mouvements[1] : Action-Occident, créée par Mark Fredriksen, très liée à Pierre Sidos et à Occident avant de rompre avec les nationalistes et qui ne comptait que cinq ou six militants ; les Cercles Charlemagne, formés par deux ou trois exclus d'Occident ; le Comité de soutien à l'Europe réelle, — section française du Mouvement social belge de l'ancien rexiste et Waffen-SS Jean-Robert Debbaudt (adhérent du Nouvel ordre européen du Suisse Gaston-Armand Amaudruz) —, animé par Hubert Kohler, dit Roland Dursanne, et Didier Renaud (ancien membre d'Occident), orienté vers l'entrisme des organisations nationalistes et comptant une dizaine de membres[2].

En 1976, François Duprat rallie la FANE à ses Groupes nationalistes révolutionnaires (GNR), faisant fusionner Notre Europe — organe de la FANE — avec les Cahiers européens, et la fait entrer au sein du Front national[3].

Après un bref passage au Front national[4], Fredriksen va créer les Faisceaux nationalistes européens le 11 juillet 1980. Ceux-ci finiront par fusionner avec le Mouvement national et social ethniste en 1987, puis avec le Parti nationaliste français et européen (PNFE) en janvier 1994.

Ce groupe néonazi violemment antisémite comptait quelques centaines de militants tout au plus. Outre la revue Notre Europe, dans laquelle il exalte une Europe « socialiste et blanche[5] », le « fascisme immense et rouge[6] » et proclame la « lutte à mort contre l'hydre judéo-matérialiste[7] », il publie un bulletin polycopié L'Immonde.

La FANE contribue par ailleurs à la diffusion des thèses négationnistes[8].

La FANE fut dissoute par décret du Conseil des ministres du 3 septembre 1980, puis à nouveau le 23 janvier 1985 après l'annulation, le 31 octobre 1984, du précédent décret par le Conseil d'État pour vice de forme, et une troisième fois le 16 septembre 1987 (après l'annulation du deuxième décret pour vice de forme), au motif de « manifestations violentes organisées par ce mouvement dont l’un des buts exprimés est l’installation d’un nouveau régime nazi, l’organisation paramilitaire de cette association et ses incitations à la discrimination raciale ».

Parmi les personnes ayant fait partie de la FANE, on peut citer Luc Michel, actuel dirigeant du Parti communautaire national-européen, Jacques Bastide, Michel Faci, Michel Caignet et Henri-Robert Petit (journaliste qui avait dirigé durant l'Occupation le journal Le Pilori).

Lien externe

Notes et références

  1. Ariane Chebel d'Appollonia, L'extrême-droite en France. De Maurras à Le Pen, éditions Complexe, coll. « Questions au XXe siècle », Bruxelles, 1996, p. 352, note 176.
  2. François Duprat, Les mouvements d'extrême-droite depuis 1944, Éditions Albatros, 1972, p. 174.
  3. Joseph Algazy, L'extrême-droite en France de 1965 à 1984, Éditions L'Harmattan, 1989, p. 174.
  4. Il est ainsi candidat Front national aux législatives de 1978 dans la deuxième circonscription de la Seine-Saint-Denis, où il obtient 494 voix (1,42 % des voix).
  5. Notre Europe, n°3, août 1978.
  6. Ibid.
  7. Notre Europe, n°20, février 1980.
  8. Joseph Algazy, op. cit., p. 180-181.

Bibliographie

  • Joseph Algazy, L'extrême-droite en France de 1965 à 1984, Éditions L'Harmattan, 1989, p. 41-44 et 172-187. (ISBN 2-7384-0229-1)
  • Ariane Chebel d'Appollonia, L'extrême-droite en France. De Maurras à Le Pen, éditions Complexe, coll. « Questions au XXe siècle », Bruxelles, 1996, p. 352. (ISBN 2-87027-573-0)
  • Pierre Milza, L'Europe en chemise noire. Les extrêmes droites en Europe de 1945 à aujourd'hui, chapitre V, « Les principaux courants d'extrême droite dans l'Europe des Trente Glorieuses », Flammarion, collection « Champs », 2002, p. 144-145. (ISBN 2-08-080083-3)



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