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Jean-Louis Brochen

- Wikipedia, 30/01/2012

Jean-Louis Brochen

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Naissance 7 juin 1944 (1944-06-07) (67 ans)
Roubaix
Profession avocat
Conjoint Martine Aubry

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Jean-Louis Brochen, né le 7 juin 1944[1] à Roubaix, est un avocat et homme politique français. Il est, depuis 2004, le mari de Martine Aubry.

Sommaire

Biographie

Enfance, études et famille

Né à Roubaix en 1944 de père breton et de mère nordiste, Jean-Louis Brochen a étudié au lycée de Roubaix puis de Tourcoing. Son bac philo obtenu en 1964, il entre à la faculté de droit de Lille. Au cours de ses études, ayant obtenu une bourse de l’American Field Service, il passe une année aux États-Unis, dans l’Oklahoma[1].

Divorcé de Jacqueline Brochen, administratrice générale de l'Orchestre national de Lille, il épouse Martine Aubry, maire de Lille le 20 mars 2004[2]. Il est le beau-frère de Lise-Marie Brochen et par conséquent l'oncle de la fille de celle-ci, Julie Brochen.

Carrière d'avocat

Après avoir été professeur d’anglais dans une école de Villeneuve d’Ascq ainsi qu’à l’école Berlitz de Lille, et moniteur de Travaux dirigés en relations internationales à la faculté de droit de Lille, Jean-Louis Brochen devient avocat, après avoir prêté serment le 3 novembre 1969. Il est inscrit au barreau de Lille depuis 1969, spécialisé en droit pénal et en droit social[1]. En 1971, à la mort de son père, le bâtonnier Yves Brochen, il reprend son cabinet. Il est bâtonnier du barreau de Lille en 1992 et 1993 ; son fils cadet aussi est avocat[3], associé au cabinet familial[4].

Jean-Louis Brochen a été président de l’union des jeunes avocats de Lille (1973-74), secrétaire général (1980-81), puis président (1981-83) du syndicat des avocats de France, ainsi que membre du conseil de l’Ordre (1985-88 et 1995-97)[1].

Spécialiste en droit social et en droit pénal, il a été l’avocat de plusieurs associations de salariés (unions locales CGT, Sud, Sud-PTT) et, régulièrement, de la CFDT. Il a notamment assuré la défense de salariés dans des conflits liés à la lutte contre la silicose dans le Douaisis et l’égalité homme-femmes dans le statut de mineur. Il a défendu les salariés d’entreprises textiles, métallurgiques, du bâtiment et travaux publics ou de la vente par correspondance dans le cadre de procédures collectives de licenciement, ou de conflits collectifs du travail (Deffresne, SGTN, Peignage Amédée). Il a obtenu, dans les années 1990, sur requête de la CFDT, les premières décisions sanctionnant l’ouverture de commerces le dimanche. Il est intervenu au côté des victimes et des organisations syndicales dans des accidents du travail à Usinor et devant les commissions disciplinaires de la fonction publique territoriale, ou de Sociétés Anonymes comme La Poste, pour défendre les salariés[1].

Il défend également les plus démunis au titre de l’aide juridictionnelle. Il est intervenu au côté de l’association « Mouvement du nid » dans une dizaine de procès, dans des débats et dans des séances de formation sur la prévention de la prostitution[1].

Se présentant comme défenseur de la liberté d’expression, il a défendu aussi bien « Radio Lille 59 », la première radio libre lilloise en mai 1981 ou Raymond Depardon contre l’interdiction de la projection de « N°0 » sur le lancement du journal Le Matin au festival de court-métrage de Lille, la possibilité pour les rappeurs de Sniper de tenir un concert à Lille, ou à de jeunes réalisateurs de cinéma roubaisiens de projeter le film qu’ils avaient réalisé sur la vie des harkis revenus au pays.

En 1993, bien qu'il se déclare opposé au port du voile, il défend la scolarisation à l’école publique de 17 jeunes filles portant le foulard islamique, ainsi que d’un jeune homme portant la kippa[1].

Il est intervenu dans des procès criminels aussi bien en tant que partie civile pour des femmes victimes de viols ou les victimes d’actes de violences volontaires, qu’en défense pour des accusés poursuivis pour crime passionnel, assassinat ou vols qualifiés. Il a également défendu, en 2001, Hocine Bendaoui, un membre du gang de Roubaix, bande criminelle responsable de plusieurs braquages, d'un meurtre et d'une tentative d'attentat à Lille[1].

Il participe à des procès de diffamation à raison de sa compétence en droit de la presse. Il a enseigné le droit de la presse à l’école supérieure de journalisme de Lille entre 2004 et 2007[1].

Il est l'avocat de la ville de Tourcoing[5] et de personnalités de la municipalité de Lille[6].

Il intervient aussi régulièrement en défense à la demande d’avocats faisant l’objet de poursuites disciplinaires devant le Conseil régional de discipline des avocats.

Certaines de ces affaires (défense de 17 lycéennes voilées exclues par le lycée Faidherbe en 1993, du groupe de rap Sniper, d'un des membres du « gang de Roubaix » proche des mouvements islamistes, et de l'association roubaisienne Rencontre et dialogue) lui valent le surnom d'« avocat des islamistes » par des groupes d'extrême-droite[7], expression qui aurait pour origine l'ouvrage de Caroline Fourest, La Tentation obscurantiste (2005)[8],[9].

Carrière politique

Engagé à gauche, sans être encarté[2], Jean-Louis Brochen a également exercé plusieurs mandats électifs à Roubaix comme conseiller municipal délégué entre 1989 et 1992, et à la ville de Lille comme adjoint au maire délégué à l’action culturelle entre 1995 et 2001, auprès de Pierre Mauroy. Dans cette fonction, il a notamment contribué à la nomination de Stuart Seide au Théâtre du Nord, organisé Lille 2000 et suivi les débuts du dossier de Lille 2004, Capitale européenne de la culture[1].

Livre, film

Jean-Louis Brochen a participé à la rédaction d'un livre, L’Acharnement (Chronique de la répression des 7 postiers de Lille Lezennes), et aux tournages d'un épisode de Justice en France de Daniel Carlin et Tony Lainé et d'un documentaire pour France 3 « Roubaix commissariat central » (un film de Mosco Boucault) en tant que conseiller juridique.

Mandats

Mandats professionnels :

  • Secrétaire de la Conférence du Stage (1973),
  • Président de l'Union des Jeunes Avocats de Lille (1973-74),
  • Secrétaire général (1980-81), Président (1981-83) du Syndicat des Avocats de France,
  • Membre du Conseil de l'Ordre (1985-88 et 1995-97),
  • Bâtonnier de l'Ordre des Avocats au Barreau de Lille (1992-93),
  • Membre du Conseil National de Prévention de la Délinquance (1983-86) et de la Délégation Interministérielle de Concertation des Professions Libérales (1983-86),
  • Membre de la Commission de Surveillance des Prisons de Loos (1985-97),
  • Membre du Conseil National des Barreaux de France (1992-96).

Mandats électifs :

  • Conseiller municipal de Roubaix (1989-92)
  • Conseiller municipal Délégué puis adjoint à l'action culturelle à la mairie de Lille de 1995 à 2001 auprès de Pierre Mauroy.

Distinctions

  • Boursier de l'American Field Service (États-Unis, 1962)

Lien externe

Références

  1. a, b, c, d, e, f, g, h, i et j Nicolas Leron et Sébastien Mabile, « Qui connaît Jean-Louis Brochen ? », entretien, dans nonfiction, 17 juillet 2010.
  2. a et b « Le mari de Martine Aubry: l'homme invisible », Paris-Match, 2 septembre 2010
  3. « Agitateurs de palais », L'Express, 26 janvier 2006.
  4. Répertoire des avocats du barreau de Lille
  5. « Tourcoing: on ne s'oriente pas vraiment vers une annulation de l'élection de mars... », La Voix du Nord, 19 septembre 2008.
  6. « Tempête dans un verre d’eau ou délit sérieux ? », Nord éclair, 14 mars 2003.
  7. Pascal Riché, « Me Jean-Louis Brochen, mari de Martine Aubry, sort du bois », Rue89, 18 juillet 2010
  8. Samuel Laurent, « Aubry : des rumeurs anciennes et connues à Lille », Lemonde.fr, 11 juillet 2011
  9. Caroline Fourest, A propos des rumeurs sur le mari d’Aubry, 2011-07-13

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