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Effondrement du tunnel de Vierzy

- Wikipedia, 25/12/2011

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L'effondrement du tunnel de Vierzy est un accident ferroviaire survenu le 16 juin 1972 en France, la voûte du tunnel de Vierzy (Aisne) s'est effondrée au passage de deux autorails, coinçant les deux trains dans le tunnel. Le bilan fut extrêmement lourd : 108 morts et 111 blessés, soit l'accident ferroviaire le plus meurtrier en France depuis 1933 et le troisième le plus meurtrier dans l'histoire ferroviaire française[1].

Sommaire

Origine de l'accident

Deux thèses semblent s'opposer sur les causes de l'accident :

  • la vibration engendrée par le passage simultané des autorails aurait fait s'effondrer la voûte très vétuste du tunnel[2],
  • un début d'effondrement, lié aux travaux de réfection en cours, aurait causé le déraillement d'un premier autorail, lui-même causant un accident avec un deuxième train arrivant en sens inverse[3].
Sur cette dernière thèse, lors de sa séance du 2 mai 1973, l'Assemblée nationale a évoqué cette affaire, suite à la question d'un parlementaire de l'Aisne, M. Rossi[4].
Selon la réponse de M. Yves Guéna, ministre des transports : Le vendredi 16 juin 1972, la voûte du tunnel de Vierzy s'effondra, entraînant un éboulis rocheux sur la voie Paris-Laon. Deux trains automoteurs, le 2841 de Paris à Laon et le 7844 de Laon à Paris, s'écrasèrent contre cet éboulis, le premier à 20 heures 55, le second une minute plus tard. Cette effroyable catastrophe causa la mort de 108 personnes tandis que 87 autres étaient blessées. (…)
Immédiatement, le ministre des transports de l'époque, M. Jean Chamant, constituait une commission d'enquête présidée par l'ingénieur général Rerolle. Cette commission avait la double mission de rechercher les causes de tous ordres qui avaient pu provoquer cette catastrophe et de faire toutes recommandations en vue d'éviter le renouvellement de tels accidents.
Cette même décision précisait qu'un premier rapport serait déposé avant le 31 décembre 1972 et que les rapports de la commission seraient rendus publics. Les difficultés du dossier ont fait que la commission a remis son rapport seulement le 31 mars 1973. (…)
Le texte de ce rapport a été publié intégralement au Journal officiel du 11 avril 1973, édition des Documents administratifs. (…)
Au printemps de 1972, la SNCF décida de procéder à une réfection importante du tunnel et de remplacer les rouleaux de briques, qui parfois s'effritaient et tombaient, par du béton projeté d'une épaisseur moyenne de sept centimètres. Les opérations étaient menées dans l'ordre suivant : démolition du revêtement de briques, curetage de la voûte, pose des armatures et projection du béton.
Les travaux ont commencé par la démolition et la purge de la partie la plus dégradée, soit un anneau d'environ six mètres cinquante situé - il faut le noter - à cinq mètres de la limite sud de l'éboulis du 16 juin. Le chantier a été ensuite ouvert à une quarantaine de mètres plus au nord, en revenant vers la partie dégarnie. Le déroulement des opérations a fait que la bande de six mètres cinquante est restée en l'état pendant deux mois, sans d'ailleurs qu'aucun signe précurseur de désordre fût perçu.
La succession des phases du chantier où la démolition allait plus vite que les suivantes s'est traduite, le 16 juin 1972, par une longueur dégarnie et purgée légèrement supérieure à la partie effondrée. La commission d'enquête conclut que la cause dernière de la rupture de la voûte parait bien être le dégarnissage des briques sur une grande longueur.


Suites

Le tunnel a été reconstruit et un autre tunnel de la ligne, construit selon les mêmes normes, a été aussi mis en voie unique pour éviter aux trains de se croiser[réf. nécessaire].

Un monument a été érigé à Vierzy et, sur un autre monument près de l'église (désaffectée) Saint-Léger à Soissons, figurent les noms des 108 victimes de la catastrophe.

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Notes et références


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