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Bernard Stasi

- Wikipedia, 30/01/2012

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Bernard Stasi
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Fonctions
Député européen
19 juillet 199424 avril 1998
Élection 12 juin 1994
Député de la
sixième circonscription de la Marne
23 juin 19881er avril 1993
Prédécesseur changement du mode de scrutin
Successeur Philippe-Armand Martin
Député de la Marne
2 avril 198614 mai 1988
Président du
conseil régional de Champagne-Ardenne
19811988
Prédécesseur Jacques Sourdille
Successeur Jean Kaltenbach
Ministre des Départements et Territoires
d'Outre-Mer
5 avril 197327 février 1974
Président Georges Pompidou
Gouvernement Pierre Messmer II
Prédécesseur Xavier Deniau
Successeur Joseph Comiti
Député de la
quatrième circonscription de la Marne
3 avril 19781er avril 1986
Prédécesseur Pierre Caurier
Successeur changement du mode de scrutin
11 juillet 19686 mai 1973
Prédécesseur Robert Morillon
Successeur Pierre Caurier
Biographie
Date de naissance 4 juillet 1930
Lieu de naissance Reims (Marne)
Date de décès 4 mai 2011 (à 80 ans)
Lieu de décès Paris
Nationalité Drapeau de la France Française
Parti politique UDF-CDS
Profession Administrateur civil

Bernard Stasi, né le 4 juillet 1930 à Reims (Marne) et mort le 4 mai 2011 dans le 18e arrondissement de Paris, est un homme politique français.

Sommaire

Biographie

Origines immigrées

Ses grands-parents et parents naissent dans des contrées différentes : en Italie, en Espagne et à Cuba. Il n’a la nationalité française que par une démarche personnelle à 18 ans[1],[2]. Le 6 février 1986, à l'occasion d'un débat avec Jean-Marie Le Pen sur France-Inter, il lui lance : « Je n’ai pas les mêmes convictions que vous », qui lui répond: « C’est un peu normal, puisque vous êtes fils d’immigré et vous n’avez été français qu’à l’âge de dix-huit ans. »

Stasi réplique aussitôt: « Vous avez le culot de me dire qu’en tant que fils d’étranger je n’aurais pas le droit de faire de la politique ? », Le Pen conclut « Je crois que c’est une question de bon goût. »[3]. Après la chute de mur de Berlin, Jean-Marie Le Pen revint à la charge : « Quand on s’appelle Stasi, on fait comme le parti communiste, on change de nom. »

Mais il se fit ausi insulter dans sa propre formation politique aussi. Il adoptait des positions non conformistes sur la crise kanake qui éclata en novembre 1984 ; il affirmait dans un rapport que les responsabilités de la crise kanake étaient antérieures à 1981. Christian Bonnet le qualifia alors de « Stasibaou » (par allusion au dirigeant kanak Jean-Marie Djibaou). Cette double hostilité contribua à son échec parlementaire en septembre 1986, lors de sa candidature à la présidence de la commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale contre Roland Dumas, pour la session automnale de l’année 1986. Les députés du Front national et un député de la majorité de droite votèrent pour Roland Dumas, qui accepta toutes les voix sans état d’âme. C'est aussi qu’à égalité, comme il le dit, en décomptant seulement les voix du Front national, Roland Dumas l’emportait en raison, comme le voulait la loi - de son plus grand âge.

Aux sessions suivantes du printemps et de l’automne 1987, ce fut Valéry Giscard d’Estaing qui pour maintenir la cohésion au sein de la majorité fit acte de candidature, en même temps qu’il sollicita par lettre publique les voix du Front national.

Carrière administrative et politique

Diplômé de l'ENA en 1959, il est d'abord nommé chef de cabinet du préfet d'Alger. Il sera ensuite conseiller dans les cabinets de différents ministres, de 1963 à 1968, avant de devenir député de la Marne de 1968 à 1973, puis de 1974 à 1993, sous l'étiquette du Centre des démocrates sociaux (qui devint l'une des composantes de l'UDF). Il est vice-président de l'Assemblée nationale de 1978 à 1983, président de la région Champagne-Ardenne de 1981 à 1988, député européen de 1994 à 1998 et maire d'Épernay de 1970 à 1977 et de 1983 à 2000. En septembre 1981, à l'instar de Jacques Chirac et de Jacques Toubon il vote avec la majorité parlementaire de gauche[4] l'abolition de la peine de mort présentée par Robert Badinter, et exprime le regret qu'une telle mesure n'ait été promulguée par la précédente. Mais dans les débats sur la cohabitation qui agitent la droite entre 1984 et mars 1986 il prend parti pour Raymond Barre, estimant qu'une élection législative avait — comme le référendum de 1969 qui mit fin à la carrière politique du général De Gaulle — valeur de test pour ou contre la légitimité du Président de la République.

Il perd son siège de député en 1993, suite à sa position vis-à-vis de la Loi Évin concernant les publicités pour l'alcool (il est en pleine région viticole). Il obtient l'annulation de l'élection, mais est à nouveau battu lors de l'élection partielle en 1994.

Du 5 avril 1973 au 12 février 1974, il est ministre des Départements et Territoires d'Outre-mer du Gouvernement Pierre Messmer (2). Il condamne le coup d'État du général chilien Pinochet du 11 septembre 1973.

Lors du génocide bosniaque (1992-1995), il est l'une des très rares personnalités françaises à le dénoncer.

De 1998 à 2004, il occupe le mandat de Médiateur de la République, au titre duquel il préside la commission Stasi chargée d'un rapport sur la laïcité en France.

Il est membre du comité de parrainage de la Coordination française pour la Décennie de la culture de paix et de non-violence.

Il meurt le 4 mai 2011, à l'âge de 80 ans, à l’hôpital Bretonneau[5],[6].

Détail des fonctions et mandats

Mandats locaux

Mandats parlementaires

Notes et références

Bibliographie

Voir aussi

Articles connexes

Lien externe


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