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Affaire Habib Grimzi

- Wikipedia, 2/07/2011

L'affaire Habib Grimzi est une affaire criminelle au cours de laquelle, le 14 novembre 1983, Habib Grimzi est assassiné par défenestration du train Bordeaux-Vintimille par trois candidats à l'engagement à la Légion étrangère, pour des motifs racistes.

Sommaire

Résumé des faits

Habib Grimzi, touriste algérien de 26 ans en visite en France, quitte Florence, sa correspondante et amie, pour rentrer en Algérie. Il prend l'express 343 Bordeaux-Vintimille de 22 h 27. Vers minuit, trois voyageurs allant à Aubagne passer les tests d'engagement dans la Légion étrangère, Anselmo Elviro-Vidal, 26 ans, Marc Béani, 20 ans, et Xavier Blondel, 24 ans, se déplacent dans le train et jettent un œil dans les compartiments, Elviro-Vidal tombe sur Grimzi qui porte un baladeur, il l'attrape, le jette dans le couloir et le roue de coups. Le contrôleur Vincent Pérez intervient et le change de wagon, mais les trois reviennent une nouvelle fois et l'agressent de nouveau. Grimzi résiste, supplie et hurle, mais les autres voyageurs n'interviennent pas. Il sera jeté du train par Elviro-Vidal près de Castelsarrasin à h 20.

Le procès

Le procès des trois meurtriers s'est tenu, à Montauban, devant la cour d'assises de Tarn-et-Garonne, à partir du 22 janvier 1986. Des manifestations sont organisées par le MRAP et l'Amicale des Algériens en Europe pour protester contre ce crime. Le 25 janvier 1986, Anselmo Elviro-Vidal et Marc Béani ont été condamnés à perpétuité, des circonstances atténuantes ont été accordée à Xavier Blondel, qui a été condamné à quatorze ans de réclusion criminelle. Suite à un vice de forme[1] Marc Beani a été condamné en 1987, lors d'un deuxième procès, à vingt ans de réclusion par la cour d'assises de la Haute-Garonne.

Inspirations et hommages

Liens externes

Références

  1. Crim. 18 juin 1986, pourvoi no 86-90768 : « Attendu, en l'espèce, qu'il résulte du procès-verbal des débats qu'au cours de l'interrogatoire de l'accusé Béani, le conseil de l'une des parties civiles a, avec l'autorisation du président, « donné lecture d'une partie de la déposition faite par le témoin Royere lors de l'enquête » ;
    Que ce témoin, qui était acquis aux débats, a été entendu en sa déposition orale au cours de l'audience du surlendemain ;
    Attendu que la lecture des déclarations écrites du témoin avant sa déposition orale a eu pour effet d'introduire prématurément dans le débat des éléments d'appréciation qui ne lui appartenaient pas encore ;
    Attendu que du fait ainsi établi, il résulte une violation du principe du débat oral, ce qui entraîne la cassation ; »
  2. Ahmed Kalouaz, Point kilométrique 190, Paris, L'Harmattan, coll. « Écritures arabes » (no 21), 1986, 121 p. (ISBN 2-85802-533-6) [lire en ligne] .
  3. (en) Richard L. Derderian, « Algeria as a lieu de memoire: Ethnic Minority Memory and National Identity in Contemporary France », dans Radical History Review, Duke University Press, no 83, printemps 2002, p. 28-43 (ISSN 0163-6545 et 1534-1453) [lien DOI] .
  4. (en) Tahar Djaout, « Black" Beur" Writing », dans Research in African Literatures, Indiana University Press, vol. 23, no 2, été 1992, p. 217–221 (ISSN 0034-5210 et 1527-2044) .
  5. (en) Alec G. Hargreaves, « Beur Fiction: Voices from the Immigrant Community in France », dans The French Review, American Association of Teachers of French, vol. 62, no 4, mars 1989, p. 661–668 (ISSN 0016-111X) .
  6. (en) Alec G. Hargreaves, « Resistance and Identity in Beur Narratives », dans MFS Modern Fiction Studies, Johns Hopkins University Press, vol. 35, no 1, printemps 1989, p. 87-102 (ISSN 0026-7724 et 1080-658X) [lien DOI] .

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