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François Richer d'Aube

- Wikipedia, 11/01/2012

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François Richer d’Aube, né à Alençon le 20 mars 1688 et mort à Paris le 12 octobre 1752, est un jurisconsulte français.

Neveu à la mode de Bretagne, par sa mère Marie Le Bouyer de Fontenelle épousée par Alexandre-François Richer, conseiller au parlement de Normandie, de Bernard Le Bouyer de Fontenelle, qui le produisit chez le duc d’Orléans régent, qui lui donna une charge de conseiller-maitre des requêtes au parlement de Rouen. II fut ensuite nommé en 1721 intendant de la généralité de Caen[1] où il fut insulté dans une émeute occasionnée par la cherté du pain. Il était dans son carrosse qui fut brisé et lui-même n’échappa qu’avec peine à la fureur de la populace. II passa ensuite à l’intendance de Soissons en 1722, où il ne réussit guère mieux qu’à Caen. II se retira alors à Paris y fixa sa demeure avec son bienfaiteur et son parent.

Il a publié un traité développé de droit naturel intitulé Essai sur les principes du droit et de la morale, Paris, B. Brunet 1743, in-4°, dont la seconde partie contient le droit des gens naturel. » Une traduction allemande en a paru en 1750 à Francfort. Von Ompteda (de) juge cet ouvrage « assez bon et complet », mais Réal déclare « que ses raisonnements ne sont pas toujours justes, et que ses principes sont presque tous faux », et après avoir cité divers passages à l’appui de cette appréciation, il termine par cette sentence sommaire : « Ce livre, pour le dire en un mot, est plein d’erreurs, de fausses idées, de mauvais raisonnements. » Dreux du Radier en dit, quant à lui, dans son Discours préliminaire, « qu’il n’était ni assez savant ni assez profond pour un pareil ouvrage. »

Richer s’était acquis une certaine célébrité par son ardeur pour la discussion, et quoique homme d’esprit et savant jurisconsulte, il aurait été tout à fait oublié sans ces vers de Rulhière, qui l’a mis en scène, dans son poème sur les Disputes, ainsi :

Auriez-vous, par hasard, connu feu monsieur d’Aube,
Qu’une ardeur de dispute éveillait avant l’aube ?

Odolant-Desnos l’a décrit, dans ses Mémoires, comme ayant « de l’esprit et des connaissances ; mais c’était un tour d’esprit tout différent de celui de son oncle, à qui il ressemblait encore moins par le caractère. II était haut, dur, colère, contrariant et pédant ; bon homme néanmoins, officieux même et généreux[2]. »

Notes

  1. La France législative, ministérielle, judiciaire, et administrative, sous les quatre dynasties, Tome second, p. 156 , Paris, 1813 [lire en ligne]
  2. Mémoires historiques sur la ville d’Alençon et sur ses seigneurs, Alençon, J. Z. Malassis le jeune, 1787, p. 612.

Sources

  • Édouard Frère, Manuel du bibliographe normand : ou Dictionnaire bibliographique et historique, vol. 2, Rouen, A. Le Brument, 1860, 632 p. [lire en ligne (page consultée le 11 décembre 2010)], p. 471 .
  • Franz von Holtzendorff, Introduction au droit des gens : recherches philosophiques, historiques et bibliographiques, Verlagsanstalt und druckerei a.-g., 1889, 524 p. [lire en ligne (page consultée le 11 décembre 2010)], p. 389 .
  • Pierre-Joseph Odolant-Desnos, Mémoires historiques sur la ville d’Alençon et sur ses seigneurs, Alençon, J. Z. Malassis le jeune, 1787.

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