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Tuerie de Louveciennes

- Wikipedia, 21/01/2012

Lors de la tuerie de Louveciennes, en 1995 à Louveciennes dans les Yvelines, six personnes, toutes russes dont quatre de la même famille, furent abattues un pavillon du chemin des Gressets.

Alexi, le fils de l'une victime, propriétaire de cette maison, Eugène Polevoi, a été reconnu coupable par la justice française.

Sommaire

Les faits

Alexi Polevoi est né le 1er avril 1978[1], Alexi est le fils d'Eugène Polevoi (1953-1995), un riche homme d'affaires russe installé en France.

Le 26 février 1995, se trouvant dans le pavillon familial de Louveciennes, alors qu'il n'a pas encore dix-sept ans, il se sert des armes à feu que son père collectionne, le tue, puis abat la seconde épouse de ce dernier, deux autres membres de la famille, ainsi qu'un couple d'amis. Seule sa demi-sœur, âgée de trois ans au moment des faits, est épargnée.

À l'époque, le procureur adjoint au parquet de Versailles déclare que le garçon, selon les premiers aveux et pour expliquer son geste, entretenait des relations difficiles avec son père qui le battait et l'humiliait régulièrement[2].

La nuit de la tuerie, Alexi prend l'argent et la carte bancaire de son père, empreinte la voiture de sa belle-mère, laisse sa jeune sœur seule dans la maison, puis se rend dans un bar à Paris et se paie une prostituée.

À son retour à Louvecienne, il brise la porte-fenêtre du salon pour tenter de faire croire à un crime crapuleux et téléphone à la police affirmant avoir découvert le carnage.
Il procède cependant à des aveux le jour même[3] lors de sa garde à vue. Mis en examen pour assassinats, il est écroué au quartier des mineurs de la maison d'arrêt de Bois-d'Arcy (Yvelines).
Quelques jours après le drame, la villa du sextuple meurtre sera "visitée" à deux reprises alors que les scellés avaient été apposés. Lors de la seconde visite, appareils vidéo, magnétoscopes et chaîne hi-fi furent dérobés mais, selon les enquêteurs, ces vols n'étaient peut-être qu'une mise en scène, masquant les raisons de cette effraction. Cependant, lors de la première effraction, les "visiteurs" avaient seulement éparpillé des documents sur le sol des pièces de la villa[4].

Entretemps, Alexi était revenu sur ses aveux[5], désignant un tueur russe qui lui aurait demandé de s'accuser, sous peine d'abattre encore cinq de ses proches. D'autant plus que d'autres événements sont survenus comme la mort de son oncle (frère de son père), Dimitri, tué lui-même par balle en Biélorussie le 8 décembre 1996[6], soit moins de deux ans après avoir pris la succession de son frère, et relançant l'hypothèse d'un crime de la mafia russe.
Cependant, aucune enquête sérieuse, ni de la part des polices russes et biélorusses, ou de leur collègues français, n'a été menée pour étayer cette thèse. Le parquet de Moscou a même attendu avril 1997 pour proposer à ses homologues français de leur envoyer des « preuves » permettant d'établir, « de façon univoque », le lien entre les meurtres de Louveciennes et celui de Dimitri, en Biélorussie. Néanmoins, ces documents n'arriveront jamais…[7]

Condamné le 14 mars 1998 à huit années de prison, Alexi Polevoi est libéré le 8 juillet 2000 après cinq ans et cinq mois de détention, par le jeu des remises de peine.

Notes et références

Vidéo

Liens externes


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