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Droit au logement (association)

- Wikipedia, 22/01/2012

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Droit au logement (parfois abrégé en DAL) est une association française de loi 1901 créée en 1990 dont le but est de permettre aux populations les plus fragilisées (mal logés et sans-logis) d'avoir accès à un logement décent, en exerçant leur droit au logement.

Sommaire

Origine

"Droit Au Logement" (DAL) est issue d'une scission du Comité des Mal-Logés fondé à Paris en 1986. En mai 1990, 48 ménages, essentiellement des familles avec enfants, sont expulsées de deux immeubles squattés du 20e arrondissement de Paris. Avec le soutien de militants associatifs du quartier, ces familles organisent alors un campement qui va durer quatre mois. Grâce à la mobilisation de nombreuses associations, syndicats et partis politiques de gauche et à la médiatisation de leur cause, un médiateur est nommé qui procèdera au relogement desdites familles.

C'est dans ce contexte là que Jean-Baptiste Eyraud à la demande des expulsés crée le DAL, en rupture avec les autonomes du Comité des Mal-Logés qui refusent toute concertation avec les autorités municipales. Jean claude Amara, François Breteau Avocat, et de nombreux autres rejoindront l'association à sa création et en deviendront ses fondateurs.

Organisation

L'association, présente sur tout le territoire français, est organisée en une trentaine de comités, regroupés en coordination, et fédérés en 1998 au sein de la Fédération des comités Droit Au logement. Son président est Jean-Baptiste Eyraud.

L'association Droit au logement fait partie du réseau No-vox. Elle participe à différents forums sociaux de l'altermondialisme, dont le Forum social européen de 2004. Elle a soutenu la déclaration de No-Vox au Forum social mondial de Bamako de 2006.

Revendications

Devant des situations qu'elle juge dramatique, l'association tente de faire pression sur les autorités en place, de droite ou de gauche, et a souvent recours à des actions telles qu'occupations de logements vides, manifestations, campements ou actions judiciaires.

Elle demande l'application scrupuleuse des lois favorables aux victimes de la crise du logement : notamment la loi, dite loi Besson, du 31 mai 1990, pour « le relogement des plus défavorisés », la loi de réquisition d'immeubles et logements vacants appartenant aux collectivités locales, à des administrations, à l’état, à des banques, à des compagnies d’assurance, à de gros propriétaires, à des professionnels de l’immobilier, la Loi Droit Au Logement Opposable ...

L'article 2 des statuts de l'association exige un relogement décent et définitif des mal-logés.

Parcours

À maintes reprises depuis sa création, le DAL a réussi à imposer aux autorités le relogement de plusieurs milliers de personnes, immigrés, familles françaises dans la détresse, clandestins ou non, par des occupations, campements dans la rue, manifestations et réquisitions sauvages.

Certaines actions, plus spectaculaires et médiatisées (comme l'occupation de la rue du Dragon, dans le quartier de Saint-Germain-des-Prés à Paris, en 1994 ou la prise du Château de Versailles lors des Marches européennes contre le chômage de 1997), contribuent de façon visible à nourrir le débat politique, à susciter la mise en place de dispositifs d’urgence et de projets de loi, provoquant des prises de position au plus haut niveau de l’État.

Lors de ses vœux du 31 décembre 2006[1], le président Jacques Chirac annonce la décision du gouvernement de Dominique de Villepin de mettre en place un droit au logement opposable dans les toutes prochaines semaines.

Le 1er janvier 2007, l'association DAL, l'association MACAQ et le collectif Jeudi Noir, annoncent l'occupation d'un immeuble vide situé dans le centre de Paris pour le mettre à la disposition des mal logés. Propriété de la Lyonnaise des Banques, l'immeuble occupé est situé dans le quartier de la Bourse de Paris.

Durant l'Automne 2007 et l'hiver 2008 2009, DAL organise un campement pour obtenir le relogement de 374 familles vivant dans des hôtels depuis des années. et obtient, malgré le froid et les nombreuses interventions des forces de l'ordre, un engagement de relogement par le Ministère du logement.

DAL apporte son soutien en 2009 aux familles locataires (certaines depuis 1976) de sites de camping du château d'Alincourt, racheté en janvier 2009 par Alain Duménil, 90e fortune de France, et qui vise à transformer le site en lieu d'accueil pour entreprises[2],[3],[4],[5].

Affaire judiciaire

Le DAL a été condamné le 24 novembre 2008 par le tribunal de police de Paris à une amende de 12000 euros pour avoir « embarrassé la voie publique » en référence à l'article R 644-2 du Code pénal, mais a été finalement relaxé le 28 mai 2009 par la cour d'appel de Paris, qui a invoqué l'« état de nécessité » des familles[6]. L'association avait placé 320 tentes du 3 octobre au 15 décembre à côté de la Bourse [7].

Quelques personnalités soutenant l'association

Quelques organisations soutenant l'association

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes


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