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Jean-Baptiste Sylvère Gaye, vicomte de Martignac

- Wikipedia, 8/01/2012

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Jean-Baptiste Gaye de Martignac
Jean-Baptiste Sylvère Gaye, vicomte de Martignac
Jean-Baptiste Gaye, vicomte de Martignac

Fonctions
Chef du gouvernement français de facto[1]
4 janvier 18288 août 1829
Monarque Charles X
Gouvernement Martignac
Législature IVe législature
Prédécesseur Joseph de Villèle
Successeur Jules de Polignac
Biographie
Nom de naissance Jean-Baptiste Sylvère Gaye
Date de naissance 20 juin 1778
Lieu de naissance France Bordeaux, Gironde (France)
Date de décès 3 avril 1832 (à 53 ans)
Nationalité française
Parti politique Ultra-royaliste
Profession Avocat
Religion catholique
Présidents du Conseil des ministres français

Jean-Baptiste Sylvère Gaye, vicomte de Martignac, né le 20 juin 1778 à Bordeaux, décédé le 3 mars 1832 à Paris, fut un avocat et homme d'État français.

Sommaire

Biographie

En 1798, il fut secrétaire d' Emmanuel Joseph Sieyès puis, après avoir servi un temps dans l'armée, il se tourna vers la littérature, produisant plusieurs ouvrages mineurs. Sous l'Empire, il plaida avec succès en tant qu'avocat à Bordeaux, où en 1818 il devint avocat-général de la cour royale puis procureur-général à Limoges et en 1821 fut élu à la Chambre des députés pour la ville de Marmande, où il soutint la politique de Joseph de Villèle. Rapporteur de la loi sur la presse en 1822, il fut nommé conseiller d'État la même année. En 1823, il accompagna le duc d'Angoulême en Espagne en tant que commissaire civil avant de recevoir le titre de vicomte en 1824 et d'être nommé directeur général de l’enregistrement et des domaines un an plus tard.

Avocat de formation, il défendra en 1811 la cause d'une jeune Miramontaise, Elisabeth Milhet de Belisle-Philipeaux, au cours d'un des premiers procès en divorce. Il épousera sa jeune cliente, ce qui l'amènera à vivre d'abord dans une des belles maisons de la place, avant de faire construire un hôtel particulier qui est aujourd'hui la perception de la commune de Miramont-de-Guyenne.

Au contact avec la pratique de la politique, ses vues ultra-royalistes ont été graduellement modifiées pour tendre en direction de celles des Doctrinaires, et à la chute de Villèle il fut choisi par Charles X pour appliquer la nouvelle politique de compromis. Nommé le 4 janvier 1828 ministre de l'Intérieur, il devint donc, en l'absence du titre de président du Conseil, la tête virtuelle du cabinet. Fondateur du Messager des Chambres, il fit passer un acte abolissant la censure de la presse, et persuada le roi de signer les ordonnances du 16 juin 1828 sur les Jésuites et les petits séminaires.

Exposé à des attaques des deux extrêmes, gauche et droite, une coalition de ces groupes le défit à la chambre en août 1829 et Charles X, qui ne crut jamais en la politique qu'il représentait, le remplaça par le prince de Polignac. En mars 1830, Martignac vota avec la majorité la motion contre les célèbres ordonnances ; mais, durant la révolution qui suivit il resta fidèle à ses principes légitimistes. Sa dernière apparition publique fut pour défendre Polignac à la Chambre des pairs en décembre 1830. Il mourut 2 ans plus tard et fut inhumé au Cimetière du Père-Lachaise (39ème division).

Bibliographie

  • Martignac a publié Bordeaux au mois de Mars 1815 (Paris, 1830), et un Essai historique sur les révolutions d'Espagne et l'intervention française de 1823 (Paris, 1832).
  • Ernest Daudet, Le Ministère de M. de Martignac, Paris, 1875
  • Fabrice Boyer, Martignac (1778-1832). L'itinéraire politique d'un avocat bordelais Paris, Éditions du Comité des travaux historiques et scientifiques, 2002, 470 p.

Sources

(en) « Jean-Baptiste Sylvère Gaye, vicomte de Martignac », dans Encyclopædia Britannica, 1911 [détail de l’édition] [lire en ligne]

  • "Dictionnaire des ministres" sous la direction de Benoît Yvert, Perrin 1990, notice biographique sur Martignac, page 157.

Notes et références

  1. Il n'a jamais porté le titre de président du Conseil des ministres mais, en tant que ministre de l'intérieur, peut être considéré comme chef du gouvernement.

Chronologies

Précédé par Jean-Baptiste Sylvère Gaye, vicomte de Martignac Suivi par
Jacques Joseph Guillaume Pierre, comte de Corbière
Ministre français de l'Intérieur
François Régis de La Bourdonnaye

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