Actions sur le document

Georges Ripert

- Wikipedia, 1/12/2011

Cet article est une ébauche concernant une personnalité politique française.
Vous pouvez partager vos connaissances en l’améliorant (comment ?) selon les recommandations des projets correspondants.

Georges Ripert né à La Ciotat le 22 avril 1880 et mort à Paris le 4 juillet 1958, est un professeur de droit et homme politique français.

Sommaire

Avant-guerre

Il est doyen de la Faculté de droit de Paris. À partir de 1933, il demande à ses étudiants d'accueillir fraternellement les victimes de l'antisémitisme nazi : « J'aime l'étudiant qui, sachant que les jeunes gens de son âge sont dans leur pays chassés de l'Université, à cause de leur race ou de leur religion, fait une place à côté de lui, sur son banc, au camarade qui n'est pas de sa religion ou de sa race[1] ». Il est élu membre de l'Académie des sciences morales et politiques en 1937.

À Vichy

Il est secrétaire d'État à l'Instruction publique et à la Jeunesse du 6 septembre au 13 décembre 1940. Peu avant Montoire, il adresse aux recteurs et aux inspecteurs d’académie une circulaire qui détaille les modalités à suivre afin de dresser les listes « Des fonctionnaires, hommes et femmes, qui, de notoriété publique ou à votre connaissance personnelle, doivent être, aux termes de l’article 1er [de la loi du 3 octobre 1940 sur le « statut » des Juifs], regardés comme juifs. » Il procède aux premiers renvois de professeurs juifs de l'Université en application du Statut des juifs[2]. Il signe ainsi la révocation de René Cassin dont il était l'ami avant-guerre et il le fait avec des « attendus infamants »[3] selon l'intéressé[4].

Il préface en 1943 un recueil d'études de droit allemand et à cette occasion exprime un intérêt douteux pour le droit national-socialiste[5].

Il demeure durant toute l’Occupation membre du Conseil national de Vichy.

Après-guerre

Arrêté le 16 novembre 1944, il est libéré le 14 février 1945. Le 21 mai 1947, la Haute Cour de justice prononce un non-lieu en sa faveur pour actes de résistance.

Notes et références

  1. Discours de la rentrée universitaire de 1938, paru dans La Juste Parole, 5 mars 1939, sous le titre « Paroles humaines et chrétiennes ».
  2. Tristan Lecoq, L'inspecteur général qui a dit NON , publié dans L'Histoire no 357, 10/2010.
  3. René Cassin, Les Hommes partis de rien. Le réveil de la France abattue (1940-1941), Paris, Plon, 1975. p. 115
  4. Simon Epstein, Un paradoxe français, antiracistes dans la Collaboration, antisémites dans la Résistance, Albin Michel, 2008, p. 38-39 (ISBN 978-2-226-17915-9)
  5. Georges Ripert, H. Balazard, C.-A. Colliard, M. Doublet, P.-M. Gaudemet, M. Hubert, R. Vouin, J. Hamelin, Études de droit allemand : Mélanges Oflag, 1943

Retrouvez l'article original ici...

Vous pouvez aussi voir...