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Garde-côtes

- Wikipedia, 19/01/2012

Navires garde-côtes argentin dans le port d'Ushuaïa

Un corps de garde-côtes est une organisation nationale responsable de l'action civile de l'État en mer. Il est chargé de missions de police maritime (lutte contre les trafics illégaux en mer, police de la navigation), de sécurité civile en mer (recherche et sauvetage) et, dans certains pays, des aides à la navigation (balisage, service de brise-glace, etc.). D'une manière générale, il est responsable de l'application des lois de l'État dans les zones maritimes sous sa juridiction (mer territoriale, ZEE…), ainsi que des règlements internationaux.

Tous les pays ne possèdent pas de corps de garde-côtes ; les missions de police et de sécurité sont alors réparties entre plusieurs administrations et organisations ou associations privées. Selon les pays, les garde-côtes peuvent être un corps militaire ou administrés par un département civil, généralement le ministère de l'intérieur ou des transports. Certaines de leurs missions peuvent également être concédées à des agences privées.

Sommaire

Canada

Article détaillé : Garde côtière canadienne.
Le NGCC Martha L. Black sur le fleuve Saint-Laurent

La Garde côtière canadienne est un service civil dirigé par le ministère des Pêches et Océans. Il est chargé de patrouiller la plus longue côte au monde avec 243 042 kilomètres pour faire respecter les règlements de la sécurité maritime et de la pêche ainsi que d'effectuer des sauvetages. Les lois maritimes et la défense du territoire sont le ressort du Commandement maritime des Forces armées canadiennes. Le respect des lois civiles est le ressort de la Gendarmerie royale du Canada et des forces de police locales mais ces derniers peuvent utiliser les navires de la GCC et de la Garde côtière auxiliaire canadienne.

Les autres aspects de ses missions sont la gestion et l'entretien des aides à la navigation (balisage, radionavigation, diffusion d'information sur la sécurité maritime) et un service de brise-glaces pour le maintien de la navigabilité sur certaines voies maritimes (fleuve Saint-Laurent, golfe du Saint-Laurent, voie maritime du nord-est, baie d'Hudson).

Son collège de formation est situé près de Sydney, en Nouvelle-Écosse.

États-Unis d'Amérique

Article détaillé : United States Coast Guard.

Le United States Coast Guard est une organisation militaire qui dépend en temps de paix du United States Department of Homeland Security (ministère de l'intérieur) créé après les attentats du 11 septembre 2001. En temps de guerre, elle serait placée sous la direction du Secrétaire d'État à la marine.

Le collège du United States Coast Guard est à New London, dans le Connecticut et forme les officiers. Les officiers mariniers sont formés au U.S. Coast Guard Chief Petty Officers Academy à Petaluma, en Californie et le centre de formation des équipages au United States Coast Guard Training Center de Cape May, dans le New Jersey.

France

Il n'existe pas en France de corps de garde-côtes. Le pays est doté depuis 1978 d’une organisation originale pour son action en mer reposant sur la coordination des administrations agissant en mer (marine nationale, gendarmerie maritime, douanes, affaires maritimes, police nationale, gendarmerie nationale, sécurité civile) sous l’autorité unique d’un délégué du gouvernement, par bassin maritime : le préfet maritime en métropole et le préfet de zone de défense outre-mer.

La création de la « fonction garde-côtes », prévue dans le Livre bleu, stratégie nationale pour la mer et les océans[1], est l’une des décisions prises par le Comité Interministériel de la Mer du 8 décembre 2009, pour mettre en place un dispositif plus cohérent.

La fonction garde-côtes a pour but d’améliorer la cohérence de l’action des administrations maritimes et d’offrir une meilleure visibilité à l’international. Elle est placée sous l’autorité du Premier ministre et mise en œuvre par le Secrétariat général de la mer.

Un comité directeur constitué des directeurs des administrations agissant en mer et présidé par le secrétariat général de la mer, prépare et met en œuvre les décisions du gouvernement concernant la fonction garde-côte : priorités d’action, schéma directeur des moyens, mutualisation des moyens, coopération internationale, formation. En quelques mois, il a déjà retenu la création d’un centre unique de l’action de l’État en mer en Polynésie française, l’organisation de la mutualisation des moyens maritimes à La Réunion, la mise en place de formations communes aux agents publics intervenant en mer et réunit les moyens pour constituer le centre opérationnel de la fonction garde-côtes[2].

La fonction garde-côtes est dotée d’un comité directeur et d’un centre opérationnel (CoFGC) de tenue de situation maritime. Le CoFGC est un centre interministériel placé sous l’autorité du Premier ministre et dirigé par le Secrétaire général de la mer. Chargé de la tenue de la situation maritime de référence, il a pour missions l’information permanente du gouvernement, l’observation et l’analyse des flux maritimes pour permettre aux autorités nationales l’adaptation des priorités d’action (analyse d’autant plus pertinente qu’elle est conduite par des agents provenant d’administrations différentes) tout en étant le point d’entrée des coopérations internationales en matière de situation maritime (NCC). Le CoFGC est opérationnel depuis le 20 septembre 2010[3].

Au titre de ses attributions dans la direction de la fonction garde-côtes, le Secrétaire général de la mer, représente la France dans les différents forums internationaux ad hoc et assurera la présidence du Forum des garde-côtes de l’Atlantique nord (NACGF) en 2011.

Autres services nationaux

Garde-côtes à Vigo (Espagne).
Guardia Costiera en Italie.
  • Au Cap-Vert, la Garde côtiére du Cap-Vert est l'une des deux branches des forces armées de ce pays.
  • En Inde, l’Indian Coast Guard est une organisation paramilitaire qui veille à la surveillance des côtes et à la recherche en mer.
  • En Indonésie, plus grand archipel du monde avec près de 18 000 îles, la surveillance des côtes est pour l'instant confiée à la marine militaire. Le gouvernement indonésien envisage de créer un corps indépendant de garde-côtes[4].
  • En Italie, la Guardia Costiera est une organisation militaire faisant partie du ministère des infrastructures et des transport.
  • Au Japon, la Garde côtière du Japon dépend du Ministère japonais du Territoire, des Infrastructures, des Transports et du Tourisme.
  • En Malaisie, le Malaysian Maritime Enforcement Agency (MMEA) est une organisation civile sous la direction du Premier ministre. Son directeur est nommé par le roi et son personnel par la commission de la fonction publique. Elle peut être placée sous le commandement des forces armées en cas de conflit.
  • Au Portugal, la Autoridade Marítima Nacional (Autorité maritime national) - fonction inhérente au chef d'état-major de la Marine - coordonne le système de l'autorité maritime (SAM), qui comprend les divers organismes qui exercent fonctions sectorielles de garde-côtes: la Marine, la Garde nationale républicaine, la Force aérienne, les Services d'Immigration et d'autres.
  • À Singapour, la Police Coast Guard (PCG) est une branche du service de police.
  • À Taïwan, les Garde-côtes de la République de Chine ont été formés en 2001 à partir d'unités provenant des forces armées.

Notes

  1. Gouvernement de France, « Livre bleu: la stratégie nationale pour la mer et les océans », Secrétariat général de la mer. Consulté le 2011-01-19
  2. La France progresse dans l'instauration d'une Fonction garde-côtes, Mer et Marine, 4 juin 2010. Consulté le 2011-01-19
  3. Centre opérationnel de la Fonction Garde-côtes, « Dossier de présentation »
  4. « Indonesia plans to establish independent coast guard soon », dans The Jakarta Post, 25 juin 2010 [texte intégral] 

Liens externes

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